Mosaïque - A l'occasion de la Journée internationale de la danse, célébrée chaque année le 29 avril, des journées portes ouvertes sur l'art de la chorégraphie se tiennent depuis lundi. L'initiative revient au Ballet national algérien et la manifestation se déroule au palais de la Culture. La soirée de lundi a été riche en couleurs. Elle a été marquée par une ambiance éclectique, multiculturelle, animée par diverses troupes venant de différents horizons. Plusieurs troupes ont donc présenté, à tour de rôle, différents styles de danse, tantôt traditionnels, tantôt modernes, tantôt une combinaison des deux. C'était un voyage coloré à travers les cultures. Le Ballet national a proposé une nouvelle création chorégraphique sur les airs du Boléro, du compositeur français, Maurice Ravel. La troupe Ugarit de Syrie, spécialisée dans la dabke, a présenté une pièce inspirée d'expressions théâtrales. C'est alors qu'en tenue traditionnelle, les danseurs évoluaient théâtralement dans l'espace scénique, avec un nay à la main. Ce spectacle restitue des scènes d'antan, celles de l'ancien Cham des années 1920, l'époque durant laquelle «le vivre ensemble était une réalité». La troupe cubaine «J-J» a réussi à faire vibrer la scène par quelques pas de salsa, subjuguant ainsi l'assistance. La compagnie marocaine des arts populaires Noudjoum a présenté un spectacle en deux petits tableaux : l'un inspiré de la tradition de la région des chaouiya de l'ouest du Royaume, et l'autre, le célèbre Reggada, d'inspiration alaoui. Sur scène, les danseurs de Noudjoum étaient vêtus d'un chapeau de paille, seroual et munis de faucilles. Ils traduisaient le temps des moissons, saison de bonheur. Pour sa part, la compagnie «Murciana» d'Espagne a offert au public un moment court, mais magique, de pur flamenco (le public a d'ailleurs réservé un accueil particulier à cette troupe) avant que la troupe bulgare ne vienne l'emporter vers la danse classique universelle. Le public a été ensuite emmené au cœur de la danse africaine par la compagnie ivoirienne «Djiguiya», qui a présenté un spectacle concentré de danses traditionnelles. Il s'agit d'un spectacle chatoyant, évoquant les 60 ethnies qui cohabitent en Côte d'Ivoire. Cette démonstration chorégraphique démontre l'harmonieux brassage à la fois ethnique et culturel. La compagnie «Imawaden Tuffa» (les jeunes de demain en targui), l'association «Essaâda» de M'sila, le groupe de danse alaouie de Tlemcen et la troupe de danse moderne de «Idami Nouara» ont également gratifié l'assistance de pièces chorégraphiques. Notons que les troupes de danse participant aux journées portes ouvertes sur l'art chorégraphique, qui se poursuivront jusqu'au 3 mai, présenteront aussi des spectacles dans d'autres villes algériennes : Boumerdès, Béjaïa, Skikda, Jijel, Batna…