Mouvement - Le Festival international de danse contemporaine se poursuit au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. La soirée d'hier a été marquée par différentes performances : l'ensemble Shilpadhipathy dance du Sri Lanka a gratifié le public de danses, certes traditionnelles, mais empreintes de contemporanéité. Pour sa part, la Mexican Dance Contemmporary Group (Mexique) a présenté plusieurs chorégraphies d'inspiration futuriste, qui, pour certaines, sont puisées dans la mythologie maya,et d'autres inspirées de la Révolution mexicaine. La troupe de la maison de la culture de Tizi Ouzou s'est illustrée d'une chorégraphie dans le genre moderne et hip-hop. Ce que l'on peut constater depuis la soirée de lundi ayant marqué le début des représentations chorégraphiques, c'est bien la diversité et l'originalité des expressions corporelles présentées, tour à tour, par les formations participantes, telles que le ballet Arabesque de Bulgarie, Ugarit Dance Bande de Syrie, Groupe Teguere Danse du Burkina Faso, Malchrowics Grip Duo de Suède… Le festival fait écho à des questionnements esthétiques. L'on retient différents langages corporels, des signes scéniques éclectiques, des expressions démonstratives. Certains sont figuratifs, d'autres, en revanche, relèvent de l'abstrait. Les danseurs se montraient persuasifs, pleins de verve corporelle, débordant d'entrain. Leur performance se voulait – même si elle paraissait pour certaines d'entre elles élémentaires – inspirée. Il y avait dans chacun des mouvements exécutés de l'ardeur, de l'emportement et de l'imagination. Chaque performance s'exécutait avec passion et imagination. La passion se révélait en fait l'élément nécessaire de la création chorégraphique, voire l'essence même du langage corporel. Tout se faisait avec force et ferveur, mais aussi avec élégance et poésie. Le jeu était riche en mouvements à la fois languissants et effervescents, par moments désarticulés, par d'autres anarchiques, tantôt aériens tantôt délicats. Le jeu était ample et généreux. C'étaient des démonstrations – toutes composées de figures et de styles divers : moderne, hip-hop, contemporain, futuriste, classique-fusion – saillantes, cordiales, originales. Toutes sont réalisées dans des styles inédits, audacieux, périlleux ou naturellement communs – la simplicité n'était-elle pas la quintessence, l'extrait de la beauté. Si certaines troupes se montraient plus performantes que d'autres dans leur prestation, l'effort reste à saluer pour tous ces danseurs et danseuses, qui, maîtrisant chacun à sa manière suivant l'intuition et l'imaginaire la gestuelle et l'expression corporelle, ont fait preuve de hardiesse, de volonté et d'harmonie. Chacune des chorégraphies présentait des cultures différentes, elles s'exécutaient avec magie et spontanéité, à travers des mouvements et des rythmes divers imprégnés de sensibilité. Des chorégraphies où l'on pouvait déceler de l'esthétique, de la créativité, de l'éveil des sens. Ces chorégraphies s'accompagnaient de «textes musicaux» (la musique viendra surligner l'expression corporelle et le mouvement). Le corps est alors exploré au moindre de ses mouvements.