Résumé de la 331e partie - Le révérend Smith et sa famille quittent le presbytère. Le religieux revient de temps à autre sur les lieux et adresse des rapports à Harry Price. Harry Price est toujours intéressé par cette affaire. En attendant de la reprendre en main, une autre affaire, mettant en jeu le paranormal va accaparer son attention et surtout asseoir sa célébrité : il s'agit de la fin tragique du R 10, baptisé le plus grand dirigeable du monde. Cette affaire a eu lieu en octobre 1930, l'année même de l'installation des Smith au presbytère de Borley et Harry Price a été sollicitée pour donner des séances de spiritisme, en vue de faire «parler» les esprits des victimes de la catastrophe et de situer les responsabilités de la catastrophe. Rappelons que depuis la fin de la Première Guerre mondiale, la navigation aérienne s'impose comme une nécessité pour les grandes puissances. Si l'avion a ses partisans, notamment dans les milieux militaires, on croit aussi aux dirigeables, et on rêve sur le modèle des paquebots de luxe, créer des dirigeables somptueux, destinées à une clientèle riche. En Angleterre, on travaille, depuis 1924, à un projet de grand dirigeable, plutôt à deux projets, puisque deux firmes s'occupent de la fabrication : une société privée, la Vickers et une firme dirigée par l'Etat. La compétition entre les deux sociétés est féroce, chacune voulant finir avant l'autre et commercialiser son produit. Chacune a ses secrets et les garde jalousement, pas question de communiquer au concurrent la moindre information ! Les ingénieurs de Vickers sont très performants et les essais effectués sont plutôt concluants. Par contre, ceux de l'Etat traînent, et, à l'essai, l'enveloppe du dirigeable s'est déchirée. La commission, chargée de la surveillance des projets, a décidé que seul le projet le plus performant sera retenu. «Il faut faire vite !» C'est la consigne que vont recevoir les ingénieurs de l'Etat qui doivent mettre rapidement sur pied, un dirigeable, prêt à décoller. On s'active, on travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre et le gouvernement peut enfin annoncer, triomphant : «Notre dirigeable, le R 101 est prêt. Sa première destination ce sera les Indes !» La destination a été choisie par le ministre de l'Air, Lord Thomson. S'il a choisi l'Inde, c'est pour se faire remarquer. Depuis quelques temps, en effet, il ambitionne de devenir le vice-roi de l'Empire britannique des Indes ! Il a prévu d'être du voyage et d'arriver aux Indes à la mi-octobre. S'il veut arriver au moment prévu, il doit partir au début du mois. Pourtant, le dirigeable n'est pas encore prêt et certains ingénieurs demandent qu'on procède a certains réajustements et à des essais. — Pas le temps ! Les ingénieurs insistent. — Il y a des risques ! Mais on leur répond : — C'est l'ordre du ministre de l'Air, il faut décoller. Le départ est prévu pour le 4 octobre 1930, à 18h30. (A suivre...)