Résumé de la 36e partie n La campagne contre Price continue. De plus en plus de voix l'accusent d'avoir inventé les fantômes de Borley. Price meurt le 29 mars 1948. La mort n'arrête pas ses ennemis qui continuent à le dénigrer et à le traiter de faussaire. Avant de mourir, il avait lancé une sorte d'anathème contre ces critiques qui ont tout fait pour l'abattre. «La vérité éclatera un jour, et on saura que j'avais raison !» Quelque temps après, une voyante croit avoir reçu de lui un message : «Le presbytère est vraiment hanté, puisque maintenant, je peux en avoir la certitude. Si pour le prouver, il faut revenir, eh bien, je reviendrai !» En 1958, soit dix années après la mort de Harry Price, alors qu'on croyait l'affaire oubliée, voilà que le presbytère de Borley fait de nouveau parler de lui. Mais alors qu'on s'attend à la résurgence des fantômes, voilà que l'une des résidentes du presbytère, madame Foyster fait de fracassants aveux. «L'affaire du presbytère hanté de Borley n'était qu'une mise en scène !» De quoi faire bondir les amateurs de phénomènes inexpliqués. Mais pourquoi madame Foyster s'exprime-t-elle ainsi dans la presse, elle qui prétend avoir été victime des fantômes qui l'ont agressée et surtout perturbée ? «Comment pouvez-vous affirmer que les fantômes du presbytère étaient de la mise en scène ? — Parce que c'était mon mari et moi qui faisions les bruits… — Mais quel était l'objectif de cette mystification ? La dame ne répond pas. Son mari non plus ne répond pas, puisqu'il est mort depuis. On se rappelle que dans le livre qu'il a écrit sur le presbytère, Harry Price a attribué une partie au moins des phénomènes inexpliqués à madame Foyster qui les produisait, soit consciemment, soit inconsciemment. Mais comme on reproche également à Price d'être un faussaire, on ne tient pas beaucoup compte de son avis ! Aujourd'hui, soixante ans après la mort de Harry Price, on continue à parler du presbytère de Borley. Beaucoup sont persuadés qu'il a usé de fraudes pour accréditer l'idée de hantise, mais une chose est sûre : le personnage croyait, depuis son enfance, à l'existence des fantômes et il n'est pas impossible qu'il ait cru aussi aux fantômes de Borley. Il affirme lui-même, au cours de son séjour dans le presbytère, avoir été le témoin de phénomènes étranges. Des phénomènes du genre de ceux qu'il décrit, il y croyait vraiment. Il se serait ainsi autopersuadé et cette persuasion, il l'a communiquée à ses collaborateurs et peut-être même aux anciens résidents du presbytère, avec lesquels il entrait en contact. Borley, situé sur la côte est de l'Angleterre, serait un petit village perdu, et l'étranger qui s'y rend ne remarquerait sans doute pas sa petite église et les restes d'un ancien presbytère, sans la formidable publicité que lui a faite Harry Price. Aujourd'hui, le village reçoit la visite de milliers de touristes, amateurs d'insolites, qui viennent visiter les lieux, à la recherche de fortes sensations… Des fantômes ont encore été aperçus du côté de Borley… On parle de la religieuse et du moine, à l'origine des hantises, mais aussi d'autres fantômes dont on n'avait pas, jusque-là, évoqué l'existence. Peut-être que parmi eux se trouve harry Price…