Résumé de la 26e partie n Comme les autres résidents, les Foyster quittent le presbytère. Celui-ci reste inoccupé pendant deux années avant qu'Harry Price ne décide de le louer. Harry Price, ainsi que nous l'avons vu dans la bibliographie succincte que nous avons donnée, a déjà fait parler de lui dans l'affaire du médium allemand, Rudi Scheider, qu'il a accusé de fraude. Mais avant de prendre en main l'affaire du presbytère de Borley qui va asseoir sa célébrité, il fera encore parler de lui, dans une autre affaire, celle de la fin tragique du R101, baptisé le plus grand dirigeable du monde. Cette affaire a eu lieu en octobre 1930, l'année même de l'installation des Smith au presbytère de Borley et Harry Price a été sollicité pour donner des séances de spiritisme, en vue de faire «parler» les esprits des victimes de la catastrophe et de situer les responsabilités de la catastrophe. Rappelons que depuis la fin de la première guerre mondiale, la navigation aérienne s'impose comme une nécessité pour les grandes puissances. Si l'avion a ses partisans, notamment dans les milieux militaires, on croit aussi aux dirigeables et on rêve, sur le modèle des paquebots de luxe, de créer des dirigeables somptueux, destinées à une clientèle riche. En Angleterre, on travaille, depuis 1924, à un projet de grand dirigeable, plutôt à deux projets, puisque deux firmes s'occupent de la fabrication : une société privée, la Vickers et une firme dirigée par l'Etat. La compétition entre les deux sociétés est féroce, chacune voulant finir avant l'autre et commercialiser son produit. Chacune a ses secrets et les garde jalousement, pas question de communiquer au concurrent la moindre information ! Les ingénieurs de Vickers sont très performants et les essais effectués sont plutôt concluants. En revanche, ceux de l'Etat traînent et, à l'essai, l'enveloppe du dirigeable s'est déchirée. La commission, chargée de la surveillance des projets, a décidé que seul le projet le plus performant sera retenu. «Il faut faire vite !» C'est la consigne que vont recevoir les ingénieurs de l'Etat qui doivent mettre rapidement sur pied, un dirigeable, prêt à décoller. On s'active, on travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre et le gouvernement peut enfin annoncer, triomphant : «Notre dirigeable, le R101 est prêt. Sa première destination sera les Indes !» La destination a été choisie par le ministre de l'Air, Lord Thomson. S'il a choisi l'Inde, c'est pour se faire remarquer. Depuis quelques temps, en effet, il ambitionne de devenir le vice-roi de l'Empire britannique des Indes ! Il a prévu d'être du voyage et d'arriver aux Indes à la mi-octobre. S'il veut arriver au moment prévu, il doit partir au début du mois. Pourtant, le dirigeable n'est pas encore prêt et certains ingénieurs demandent qu'on procède à certains réajustements et à des essais. — On n'a pas de temps ! — il y a des risques ! — c'est l'ordre du ministre de l'Air, il faut décoller. Le départ est prévu le 4 octobre 1930 à 18h 30. A suivre