Prévision - La saison estivale, pour cette année, drainera, sans aucun doute, un flux important de citoyens vers les plages, les sites touristiques et générera des activités de loisirs nocturnes. Pour réunir les conditions nécessaires pour le bon déroulement de cette saison, le commandement de la Gendarmerie nationale met en œuvre le plan Delphine dont les objectifs sont d'assurer la tranquillité des estivants et la sécurisation de l'environnement et la régulation de la circulation routière, très dense en cette période de l'année. Pour cette saison, la Gendarmerie nationale a mis en place des unités qui auront la charge «de sécuriser 264 plages, soit un taux de 74 % du nombre de plages autorisées à la baignade. Le reste, 26 %, sont des plages de stations balnéaires relevant d'une autre compétence sécuritaire, c'est-à-dire la DGSN», nous dit-on au niveau de la cellule de communication de la GN. Pour rappel, le plan Delphine est un dispositif beaucoup plus préventif que répressif. Depuis le déploiement de ce programme, en 2001, on relèvera que «la criminalité au niveau des sites touristiques a sensiblement décru et les tentatives d'agression et autres délits sont revues à la baisse». En effet, les efforts des unités et des dispositifs déployés sur le terrain «sont axés sur l'intensification de la présence des gendarmes sur les différentes voies de communication en prévision de l'augmentation du flux de la circulation routière durant la saison estivale, par la mise en place de dispositifs préventifs adaptés dans le temps et dans l'espace, à même de dissuader toute velléité criminelle contre les usagers de la route et des vacanciers. Des dispositifs statico-dynamiques, renforcés par les sections de sécurité et d'intervention, les groupes cynophiles et les escadrilles aériennes pour la sécurisation et la surveillance des zones à forte concentration d'estivants comme les plages, les forêts et les sites touristiques, sans omettre les lieux isolés susceptibles d'attirer les délinquants, telles que les plages non surveillées, sont déployés», nous dit-on encore. Partant du principe que le contact permanent avec le citoyen «constitue un moyen privilégié pour valoriser le sentiment de sécurité, le numéro vert 10-55 est toujours à la disposition des citoyens algériens résidants ou émigrés et même des touristes étrangers H24». En outre, 154 postes de surveillance de la Gendarmerie nationale sont ouverts et déployés sur l'ensemble des plages avec une mobilisation permanente des gendarmes des différentes unités pour la sécurisation des grands ensembles et des plages pour permettre aux estivants et aux familles de passer des vacances en toute sécurité. La passoire des harragas Il est connu que les plages non autorisées à la baignade comptent le plus grand nombre de noyades, à cause de l'impuissance des adultes à maîtriser les jeunes aventuriers, notamment, les harragas. Un phénomène auquel est confronté le pays depuis quelques années et qui a pris des proportions alarmantes. Des jeunes, par dizaines, tentent quotidiennement de rejoindre l'Europe à bord d'embarcations de fortune et dans des conditions pour le moins préjudiciables. Certains sont repêchés par des gardes-côtes, tandis que d'autres disparaissent dans la nature, sans visa. Encouragés par les récits colportés de ceux qui ont réussi la traversée vers l'Europe, ils sont des centaines à arriver quotidiennement dans les différentes îles. Les réseaux de harragas ne chôment pas et les départs vers l'eldorado européen se poursuivent malgré les aléas de la mer, sachant surtout que les gardes-côtes sont dans l'impossibilité d'assurer un contrôle permanent et total de tout le rivage national.