Les enquêteurs de la police judiciaire de Dar El Beïda, relevant de la Sûreté de la wilaya d'Alger, étaient, depuis des mois, sur la trace d'un réseau spécialisé dans le trafic en gros de psychotropes. De fil en aiguille, les services de sécurité sont parvenus à arrêter le principal fournisseur, voire le cerveau, un trafiquant âgé de 58 ans et originaire d'Alger, avec six de ses acolytes. En tout, 8 000 boîtes de Rivotril et Parkidyl destinées à être écoulées pendant le mois ramadan ont été saisies. 310 grammes de cannabis ont été également trouvés en possession de ce groupe de malfaiteurs lors dans ce coup de filet de la brigade de la police judiciaire de Dar El-Beïda. Tout a commencé le 15 juin dernier suite à des renseignements parvenus aux policiers de Dar El Beïda. Des informations faisaient état de la présence d'individus suspects aux alentours des quartiers de la commune de Dar El Beïda. Exploitant ces renseignements, les éléments de la police judiciaire ont mené une investigation dans les quartiers de cette commune. Le premier membre du réseau, âgé de 58 ans, a été interpellé par les policiers en possession de quelques boîtes de psychotropes. C'est le début d'une autre investigation qui va mener les policiers directement au fournisseur d'Alger. Poursuivant leur enquête, après les révélations du premier membre qui aurait fourni des informations importantes, les policiers ont réussi à démanteler le reste de la bande. Ainsi, cinq autres membres du réseau, dont le principal fournisseur, âgés entre 19 et 58 ans, seront tous mis hors d'état de nuire. Les investigations ont révélé que les ramifications de cette bande s'étalaient dans d'autres wilayas de l'ouest du pays. Toutefois, c'est à partir d'Alger que des centaines de boîtes seront envoyées vers l'Ouest avec la complicité d'autres membres installés à Oran. Cette même bande a depuis longtemps alimenté les quartiers d'Alger en centaines de boîtes de Rivotril et de Parkidyl. Enfin, les six membres de cette bande ont été présentés, hier, devant le procureur près la cour d'El Harrach. Rabah Khazini