Conférence n Mahmoud Abbas a demandé, hier, mardi, au président russe, Vladimir Poutine, en visite en Cisjordanie, son aide pour débloquer le processus de paix avec Israël, au point mort depuis bientôt deux ans. «Nous avons assuré au président (russe) que le chemin de la paix passe par des négociations avec Israël et nous continuons à souligner la nécessité pour M. Poutine d'organiser une conférence de paix internationale à Moscou. La seule voie vers la paix passe par les négociations, il est nécessaire d'organiser cette conférence», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe. Cité par l'agence de presse Wafa, M. Abbas a indiqué en outre avoir évoqué lors de ses entretiens avec son homologue russe, plusieurs questions dont la colonisation israélienne, qui entrave la reprise du processus de paix, ajoutant avoir sollicité l'aide de la Russie pour la libération de prisonniers palestiniens détenus depuis 1948. «Nous avons demandé à nos amis (russes) de nous aider à obtenir la libération de nos prisonniers qui ont été arrêtés avant 1994 et qu'Israël a accepté de relâcher, pour l'instant sans effet», a déclaré M. Abbas, en référence à 123 détenus. Les négociations directes entre les deux parties, palestinienne et israélienne, sont gelées depuis fin septembre 2010, en raison de la poursuite de la colonisation. Pour reprendre les pourparlers, M. Abbas réclame la cessation de la colonisation israélienne et la reconnaissance des frontières de juin 1967 comme référence des discussions. Le président palestinien s'est aussi dit prêt à rencontrer le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour un «dialogue sans négociation» en cas de libération des Palestiniens emprisonnés par Israël avant les accords de paix d'Oslo de 1993-94. L'occupant israélien a rejeté les demandes palestiniennes et veut des négociations sans conditions. Par ailleurs, le président russe, qui est en visite depuis lundi dernier dans les territoires palestiniens occupés, dans le cadre d'une tournée régionale, a salué «la position responsable» du président de l'Autorité palestinienne sur le processus de paix et mis en garde contre «toute action unilatérale» avant un règlement de paix final. Le président russe, Vladimir Poutine a, pour sa part, affirmé que les actions unilatérales nuisent au processus de paix au Proche-Orient. «Je suis certain que toute action unilatérale porte atteinte au processus de paix au Proche-Orient», a-t-il souligné. «Nous n'avons aucun problème à reconnaître un Etat palestinien indépendant, car nous l'avons déjà fait il y a 25 ans et nous ne changerons pas d'avis», a-t-il ajouté. R. I. / Agences