Acquis n Il aura fallu que les gardes communaux fassent une démonstration de force pour que les pouvoirs publics prêtent une oreille attentive à leurs revendications maintes fois exprimées. La revalorisation de la prime alimentaire mensuelle qui est passée de 3 000 DA à 4 200 DA, révision, du régime indemnitaire avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008 qui a permis le relèvement de la prime de rendement de 20 à 30 %, calculée sur le nouveau traitement et augmentation de 10 % de l'indemnité de risque et d'astreinte qui a atteint les taux de 35 ; 40 et 45% calculés également sur le nouveau traitement sont les premiers points acquis officiellement par les gardes communaux, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur. C'est ainsi que les éléments de la Garde communale bénéficieront, grâce à ces revalorisations, d'un rappel pour la période du 1er janvier 2008 au 1er juillet 2011 date de mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire, entraînant de facto la revalorisation des salaires de la période de référence servant pour le calcul des retraites proportionnelles exceptionnelles. Il a été également question de la mise en œuvre d'un dispositif exceptionnel de retraites proportionnelles suite à la promulgation du décret exécutif 11-354 du 05 octobre 2011, a souligné le communiqué du ministère de l'Intérieur. Ce dispositif permet la mise à la retraite des personnes cumulant 15 années de service au 31 décembre 2012, sans condition d'âge avec rachat des droits par le Trésor public pour compenser la Caisse Nationale des Retraites (CNR) sur les années de cotisation en manque. Il est à signaler dans ce contexte, que le nombre de demandes déposées est de 44 057, celles-ci ont été validées et seront transmises incessamment aux services de la CNR pour leur prise en charge, a assuré le ministère. L'incidence financière de la mise à la retraite proportionnelle exceptionnelle est estimée à 49 603 000 000 de dinars. Parmi les autres résultats obtenus, figure également l'institution de l'indemnité spécifique d'invalidité pour les éléments de la garde communale souffrant d'invalidité, a encore indiqué le communiqué. Cette indemnité calculée sur la base du dernier salaire de l'intéressé «est cumulable avec le salaire d'activité, la pension de retraite et les rentes de sécurité sociale». Pour rappel, les gardes communaux ont été empêchés lundi dernier de rallier la capitale via Blida. Ils avaient «l'intention de remettre leur plateforme de revendications» au président de la République lorsqu'un impressionnant dispositif sécuritaire les a stoppés net à Birkhadem, sur les hauteurs d'Alger. Le rassemblement tenu hier à Blida ou encore l'imposante marche de lundi dernier bloquée par un impressionnant dispositif sécuritaire aux portes ouest d'Alger, sont la suite de plusieurs actions de protestation. Le 7 mars 2011, ils étaient des milliers à avoir bravé l'interdiction de manifester dans la capitale en se rassemblant devant l'Assemblée nationale à Alger. Un mois plus tard, soit le 04 avril de la même année, les gardes communaux reviennent à la charge. Ils étaient encore nombreux à tenir un rassemblement à la place des Martyrs. En 2012, une année après, c'est le même schéma. Les gardes communaux sortent dans la rue, affrontent les policiers, et le ministre de l'Intérieur a encore promis. L'avenir répondra à la question de savoir si ces promesses seront tenues contrairement à celles faites en 2011. Recevant les délégués des gardes communaux le 02 mars 2011, Daho Ould Kablia avait affirmé que les revendications «rationnelles» formulées par les gardes communaux seront prises en charge. «Il y a dans les revendications des gardes communaux des choses qui sont admissibles et nous essayerons de leur donner le maximum de ce qui est rationnel et logique», avait-t-il dit. A cet effet, Ould Kablia avait procédé quelques jours après à l'installation officielle du groupe de travail chargé de l'étude des préoccupations socioprofessionnelles présentées par le personnel de la Garde communale. F. H.