Des centaines de salariés de PSA Peugeot Citroën ont crié leur «colère» ce mercredi devant le siège du groupe, où les salariés de l'usine d'Aulnay, près de Paris, ont retrouvé ceux de Rennes (ouest), autre site touché par les 8 000 suppressions de postes annoncées. Tendue sur la grande façade de verre du siège parisien, une banderole proclamait : «Non à la fermeture de PSA Aulnay», tandis que dans un brouhaha terrible certains salariés criaient «Varin assassin !» à l'attention du président du directoire Philippe Varin. Une centaine de salariés étaient arrivés en car de Rennes. Le site doit perdre 1 400 postes sur 5 600, dans le cadre du projet du constructeur visant à supprimer 8 000 postes en France. «On est en colère. Il y a un vrai ras-le-bol», a déclaré un employé à Rennes depuis 35 ans. «C'est le troisième plan à Rennes. Vous vous rendez compte ? On nous demande toujours plus», a ajouté le salarié. «Un emploi supprimé à Renne, c'est quatre salariés qui vont en souffrir à l'extérieur», a-t-il ajouté. Des centaines d'ouvriers de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, qui emploie 3 000 personnes et où la production doit cesser en 2014, les ont rejoints dans la matinée devant le siège où se tenait le Comité central d'entreprise (CCE).