Carences - Les cessions des plages doivent répondre à un certain nombre de critères qui, aujourd'hui, ne sont plus respectés. Si les plages algéroises sont un lieu de détente et de repos pour de nombreux estivants, elles constituent aussi et surtout une aubaine pour des centaines de jeunes chômeurs qui profitent de cette période de l'année pour se faire un peu d'argent. Location de parasols, vente de produits alimentaires et d'accessoires de plage sont, entre autres, les prestations de services qui sont proposées chaque année, de façon clandestine ou légale. C'est ainsi que resurgit la question d'attribution de concessions sur les plages. L'Etat doit-il attribuer des concessions ou laisser l'accès gratuit pour tous ? Un arrêté du wali d'Alger quant à la gratuité d'accès aux plages existe, mais il semble qu'il n'est pas du tout respecté par certains squatteurs qui, chaque début de saison estivale, occupent ces espaces pour ne les quitter que vers le début du mois de septembre. Ces squatteurs appliquent leur propre loi. A Aïn Taya, un jeune qui a été recruté par l'Agence pour la promotion et la protection du littoral (APPL) a occupé également un espace pour la location de parasols. «Je travaille pour l'APPL et en même temps je loue des parasols. Je suis chômeur, et l'été est pratiquement la seule occasion pour moi de me faire un peu d'argent. Je passe toute la journée ici, vous voyez je suis ‘'grillé'' par le soleil», nous dit-il. Interrogé à ce propos, le secrétaire général de l'APC de Aïn Taya nous a expliqué que la commune délivre des autorisations à ces jeunes pour la location de parasols. «L'APC délivre ces autorisations gratuitement», a-t-il précisé. Ces jeunes proposent des parasols et des tables à 600 dinars. Hormis la location des parasols, tables et chaises, ces jeunes n'ont pas le droit de proposer d'autres services, notamment la vente de produits alimentaires. Cette histoire de concession sur les plages soulève un certain nombre de paradoxes et beaucoup de questions...