Canicule - Le mercure oscille entre 38 et 42° Celsius au niveau de la ville des Genêts qui se trouve complètement désertée durant la journée. Toutes les localités et également le chef-lieu de la wilaya, sont pénalisés par des coupures intempestives de courant électrique ou de chutes de tension. Certains villages souffrent le martyre. Les habitants des quatre coins de la wilaya sont confrontés quotidiennement aux coupures de courant, et ce, à longueur de journées et parfois même au-delà de l'heure du f'tour. L'utilisation de la climatisation de jour comme de nuit est mise en cause par la direction de la Sonelgaz qui se trouve complètement dépassée par le nombre impressionnant des citoyens venus de différentes localités pour porter leurs doléances et requêtes à qui de droit. Les journées sont synonymes d'enfer. Les habitants de Bouzeguène, de Ouadhias, de Boghni, d'Azazga, de Draâ El-Mizan, de Makouda, de Tigzirt, de Tizi Rached, de Mekla, de Sidi Naâmane, de Boudjima, ...pour ne citer que ces régions, vivent au rythme infernal des coupures et chutes de tension. Au niveau de certaines localités, le courant est coupé dès la matinée pour n'être rétabli que vers 16 h. Dans d'autres, à l'exemple de Makouda, Fréha, Boudjima, les coupures sont vécues comme un supplice. Le village Oumlil relevant de la circonscription d'Aït Aïssa Mimoun, à l'est du chef-lieu de la wilaya, à titre d'exemple, a vécu une dure épreuve qui frise le supplice au cours de la semaine dernière. Les habitants sont restés près de 36 heures sans électricité, avant qu'elle ne soit rétablie à hauteur de 70 % seulement. La raison est due au transformateur qui n'arrive plus à supporter la charge de ce village qui a connu une extension considérable ces derniers temps, d'où l'urgence de le remplacer. A Sidi Naâmane ce sont les agriculteurs qui sont les plus touchés. Les coupures paralysent les stations de pompage, ce qui rend impossible l'irrigation, et c'est toute la récolte qui risque d'être compromise. Au niveau de la ville côtière de Tigzirt, ces coupures sont légion spécialement durant la saison estivale en raison de la vulnérabilité du réseau électrique. Notons que cette situation dure depuis près d'une vingtaine d'années, sans qu'une solution définitive soit entrevue. A tout cela s'ajoute la pénurie d'eau. La station de dessalement se trouve paralysée à cause de ces mêmes coupures qui sont d'ailleurs aussi fréquentes, même durant la saison hivernale. Si les coupures répétitives provoquent l'ire des habitants en raison des désagréments qu'elles génèrent et les dégâts qu'elles provoquent aux appareils électroménagers ainsi qu'aux commerçants. Ces derniers enregistrent quotidiennement des pertes considérables en matière de produits laitiers et autres glaces qui fondent sous ces hautes températures. Les bouchers se trouvent dans l'obligation de se munir de groupes électrogènes. D'ailleurs, devant cette situation, ces derniers ont réclamé l'aide de l'Etat pour l'achat de groupes électrogènes comme ce fut le cas des boulangeries, cela en raison de la cherté de ce matériel qui coûte entre 80 et 200 millions de centimes, une somme hors de portée pour les petits commerçants.