L'Atlantide se serait trouvé au Sahara à une époque où celui-ci n'était pas encore le désert. L'Atlantide saharien aurait été dominé, dans sa période la plus primitive, non pas par des rois comme l'écrit Platon mais par des reines qui, selon la légende, auraient gouverné dans une grande partie du monde antique. Leur société était matriarcale, le pouvoir étant exercé par les femmes, mais ce matriarcat, contrairement à celui de leurs rivales les Amazones, était équilibré, les reines berbères n'opprimant pas les hommes. Ces reines auraient été décimées par les amazones, entrées en guerre contre elles. Diodore de Sicile rapporte que Myrina, la reine des Amazones, opposa aux Libyens une armée de 50 000 guerrières qui rasèrent toutes leurs villes, tuant les hommes et réduisant en esclavage les femmes et les enfants. Certains auteurs pensent aussi que les reines ont été battues par les Garamantes, un peuple saharien ancien qui imposa, aux époques lointaines, le patriarcat. Vaincues, les grandes reines ont disparu mais des traces de matriarcat subsistent dans quelques populations berbères, notamment les Touareg, dont le système de parenté s'établit par rapport à la mère. Au début du vingtième siècle, le romancier français Pierre Benoit a popularisé le personnage d'Antinéa, une grande reine berbère, maîtresse de l'Atlantide. Dans son royaume perdu dans les sables du désert, elle attire les hommes qu'elle séduit, mais une fois lassée d'eux, elle les réduit en momies et les recouvre d'orchicalque, le fameux métal de l'Atlandide. Mais il ne s'agit là que d'un récit inventé par un romancier à l'imagination fertile.