Résumé de la 6e partie - Amina accepte enfin de voir l'homme qui s'est épris d'elle et a demandé sa main. Elle compte bien lui faire comprendre qu'elle n'a pas l'intention de se marier. Une fois les examens finis, Zohra revient à la charge. Amina tergiverse encore quelque temps, puis elle doit fixer un rendez-vous à l'homme. — Sa mère propose qu'il vienne ici, pour une visite de courtoisie — Non, dit Amina, qu'il vienne plutôt à l'université ! Elle ne l'a jamais vu, mais lui la connaît et, selon sa mère, l'a suivie longuement avant de demander sa main. Quelques jours après, alors qu'elle sort de la bibliothèque universitaire, un jeune homme vient timidement vers elle. — Mademoiselle Amina B. ? demande-t-il Elle comprend aussitôt à qui elle a affaire et répond, avec une certaine hostilité. — Oui... et vous, qui êtes-vous ? — Hocine, Hocine A. Ma mère, tante Fadhéla... — Oui, oui, dit Amina, je sais qui vous êtes ! Il hésite. — J'ai garé tout près d'ici, si vous voulez... Aller avec lui, en voiture ? elle le foudroie du regard. Il comprend tout de suite qu'elle refuse la proposition. — Il y a ici un petit salon de thé, si vous voulez... Elle doit bien accepter la proposition pour que l'entrevue ait lieu... Pour qu'elle lui fasse surtout comprendre qu'elle ne veut pas de lui. — Oui, dit-elle — A la bonne heure, dit-il en souriant, venez ! elle le suit. Elle le regarde à la dérobée. Il n'est pas d'une grande beauté, mais il n'est pas vilain. Il est assez grand de taille, brun, les traits assez réguliers. Il a surtout l'air timide : air qui le fait paraître à la fois doux et gentil. Cet air sympathique se manifeste au salon de thé. Il lui demande avec une grand douceur ce qu'elle veut prendre. Elle a d'abord l'idée de refuser, mais ne voulant pas le décevoir, elle accepte un thé. — C'est aussi ma boisson préférée, dit-il Il parle des boissons, puis il s'informe des examens que, d'après ce que sa mère lui a dit, elle vient de subir. — Les études de médecine sont longues, dit-elle. Et je ne suis qu'en quatrième année ! — Il reste trois années ! — Après, je compte faire une spécialité... Elle hésite, puis ajoute : — Pour le moment, je n'ai pas l'intention de me marier ! — Ce n'est pas pour tout de suite, dit-il timidement — Je ne songe pas au mariage, dit-elle, franchement, ni maintenant ni plus tard ! Elle se lève. — Maintenant, je dois rentrer, ma mère n'aime pas que je rentre tard ! (A suivre...)