Résumé de la 427e partie - Alors qu'il était en calèche, Sainte-Croix est arrêté par des policiers. Une lettre de cachet, signée par le préfet de Paris, ordonne son arrestation. Sainte-Croix relève la tête, il acquiesce. — Je ne comprends pas les raisons de cette arrestation, mais je suis prêt à obéir à cette lettre de cachet... — Alors veuillez me remettre votre épée ! L'exempt (officier de police) fait signe aux sergents de toujours tenir les chevaux. Sainte-Croix surprend le signe. Il proteste. — Monsieur, c'est mon nom qui figure sur la lettre de cachet ? — Oui ! — Alors, c'est moi seul que vous êtes tenu d'arrêter. Laissez repartir le cocher ! L'exempt est perplexe : l'homme a raison, la lettre de cachet n'ordonne que son arrestation et pas celle de la femme. — Vous avez raison ! Il fait signe aux sergents qui lâchent les rênes des chevaux. Le cocher en profite pour partir au galop, les portières toujours fermées. Sainte-Croix est satisfait. — Monsieur, votre épée, dit l'exempt. Sainte-Croix la lui remet. — Veuillez nous suivre ! Il les suit docilement. L'exempt ouvre le chemin dans la foule, étonnée que l'arrestation se fasse sans résistance. Au coin du quai de l'Horloge, se tient une voiture, avec un sergent qui attend sur place. Le sergent ouvre la portière. — Veuillez entrer, monsieur ! Sainte-Croix s'engouffre dans la voiture, deux sergents l'accompagnent. L'exempt crie au cocher. «A la Bastille !» La voiture s'ébranle et la foule se disperse. A la Bastille, la prison de sinistre réputation, on fait descendre Sainte-Croix. Comme il n'a pas opposé de résistance, et par égard pour son rang, on ne l'enchaîne pas. On le conduit vers le gouverneur – le directeur de la prison– qui doit lui poser les questions d'usage et signer le registre d'écrou. Il donne son nom, sa qualité, sa profession, puis il laisse éclater sa colère. — Je ne comprends pas les raisons de mon incorporation ! — C'est votre comportement qui vous fait arrêter, monsieur ! L'homme s'insurge. — Mon comportement ? On me surveille, donc ! Je ne suis pas un comploteur, monsieur ! — Un honnête père de famille a jugé votre relation avec sa fille inconvenante, quelques mois de prison vous assagiront certainement ! — C'est injuste ! — Vous n'y pouvez rien faire ! Le registre d'écrou signé, un geôlier conduit le prisonnier dans de longs couloirs, à la fois froids et humides. Il ouvre une porte, le pousse sans ménagement et referme la porte derrière lui. (A suivre...)