Résumé de la 426e partie - Pour se livrer à ses frasques, , Marie-Madeleine Dreux d'Aubray s'est séparée de son mari et vit avec son amant, Sainte-Croix. Son père a décidé de faire arrêter ce dernier. C'est une belle soirée d'automne. Une calèche file à vive allure. Elle a emprunté la partie du Pont-Neuf qui redescend vers la rue Dauphine quand des sergents, à cheval, lui barrent la route. — Halte ! Le cocher essaye quand même de se frayer un chemin ! — Halte ! halte ! crie un sergent. Mais comme le cocher semble sourd aux sommations, deux hommes s'emparent des rênes et stoppent net les chevaux. — Je vous ordonne d'arrêter ! Un exempt – c'était, à l'époque, un officier de police — s'approche de la calèche, fermée de l'intérieur. — Ouvrez ! Comme on ne répond pas, l'exempt menace. — Si vous n'ouvrez pas, j'enfonce la portière ! La portière s'ouvre brutalement. Un homme en sort. Il est en uniforme de cavalerie, et il semble très en colère. L'exempt se penche pour voir qui se trouve avec lui. Le jeune homme ferme aussitôt la portière. Mais il a le temps de voir une femme tapie au fond de la calèche, elle porte une mante et elle est couverte de voiles, de sorte qu'il ne voit pas son visage. Un attroupement s'est formé et beaucoup de gens reconnaissent Sainte-Croix. Il est furieux. Il s'adresse à l'exempt d'un ton condescendant. — Monsieur, que signifie ? Vous arrêtez mon cocher alors que je circule sans faire la moindre infraction à l'ordre publique. Voulez-vous m'expliquer les raisons de ce comportement inexplicable ? L'exempt, nullement intimidé par le ton, lui répond. — Monsieur, avant de répondre à votre question, veuillez répondre à la mienne ! En même temps, il fait signe aux sergents de bien retenir les chevaux. Le jeune homme, sans se départir de son ton hautain, dit : — Je vous écoute ! — Eh bien, monsieur, dites-moi, êtes-vous bien le chevalier Gaudin de Sainte-Croix ? — C'est, en effet, moi-même ! — Vous êtes bien capitaine au régiment de Tracy ? — Vous l'avez dit ! — Alors, dit l'officier, je vous arrête ! Sainte-Croix s'écrie. — En vertu de quel ordre, m'arrêtez-vous ? — En vertu de cette lettre de cachet ! Il lui montre la lettre. Sainte-Croix la lit et reconnaît, au bas, la signature du préfet de police de Paris. «Le gredin...», murmure-t-il. (A suivre...)