Etape - La Sonatrach a entamé sa démarche de reprise des clubs professionnels, comme cela a été annoncé. Ainsi, après le CSC et le MCO, ce mardi, ce sera au tour du MCA. Le MC Oran a conclu, jeudi, un accord avec l'entreprise Naftal, une filiale de la société pétrolière nationale Sonatrach, qui est devenue actionnaire à hauteur de 75 % du capital social du club. Le protocole d'accord a été signé entre Saïd Akretche, directeur général de Naftal, et Hassen Kelaïdji, directeur général de la SSPA, qui aurait destitué tout récemment Youcef Djebbari. Au-delà de la cérémonie, rien n'a filtré sur les détails de ce protocole d'accord ni sur le montant de la participation de Naftal dans la SSPA, sachant que le capital social actuel, selon Djebbari, est de 25 millions de dinars. De son côté, la compagnie aérienne Tassili Airlines, une autre filiale du groupe Sonatrach, a acquis, à son tour, 75 % des parts des actions de la SSA/CS Constantine 1898. Cette fois, c'est Yacine Fersadou, directeur de la société qui gère le club constantinois et Fayçal Khelil, directeur de Tassili Airlines, qui sont les signataires de ce protocole qui intervient dans un contexte serein et enthousiaste pour le CSC, contrairement au Mouloudia d'Alger qui vit encore les soubresauts de l'équipe du président sortant du CSA/MCA, Abdelhamid Zedek et sa bande, notamment le responsable de la section football, Omar Ghrib, qui s'est autoproclamé nouveau président du CSA. Or, selon le Directeur de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL), le seul dossier en possession de sa structure est celui d'Amar Brahmia, qui a déjà reçu ses documents dont le fameux récépissé attestant de son élection à la tête de cette association. Dans la foulée, Brahmia devrait recevoir l'agrément dans les tout prochains jours, vu que l'enquête d'habilitation a déjà abouti. Mieux encore, selon des sources bien au fait du dossier mouloudéen, la Sonatrach, qui devrait reprendre entièrement le CSA/MCA, soit 100 % du capital social, serait sur le point également de passer à l'acte dès ce mardi. Evidemment, Ghrib et son groupe ne vont pas lâcher prise aussi facilement puisqu'ils ont décidé de jouer les trouble-fêtes jusqu'à l'ultime minute et brouiller les cartes pour barrer la route à Brahmia et au... retour de la légitimité ! Brahmia a beau exhiber ses documents aux médias et sur le site mouloudia.org, cela n'a pas empêché l'ancien président, Abdelhamid Zedek, de tenir une assemblée générale pour porter Ghrib à la tête du CSA. Quant à Mehdi Aïzel, l'ex-secrétaire général de cette association, il a été presque chassé des services de la DRAG lorsqu'il s'est présenté jeudi pour tenter de faire admettre la démarche de son groupe et l'AG de mardi. Selon nos sources, l'administration publique ne voudrait plus cautionner ce qui se fait au sein de ce club, comme ce fut le cas lorsque, il y a deux ans, dix membres du CSA ont puisé chacun 100 000 DA dans les caisses de l'association pour participer au capital de la SSPA devenue ensuite SSA/Le Doyen (il faut savoir que le Mouloudia a eu deux registres du commerce en l'espace de deux exercices) et siéger ainsi au conseil d'administration. Il y a deux ans, les pouvoirs publics voulaient lancer, coûte que coûte, le professionnalisme sans être trop regardants sur ce qui se fait réglementairement, ce dont ont profité certains pour faire n'importe quoi en toute impunité et sans observer les règles de gestion les plus basiques. Cette situation ne pourrait continuer, car non seulement nul ne peut être au-dessus des lois du pays, mais que ces dernières peuvent s'appliquer à tout moment à ceux qui l'ont piétinée. Le scandale 200 pneus usés, même l'ETUSA n'aurait pas fait mieux ! Parmi les dossiers découverts par les agents de Sonatrach venus mettre leur nez dans les dossiers comptables de la SSA/Le Doyen, qui gère la section football, il y a cette histoire de pneus. Il paraît que certaines factures sont tellement gonflées que les gestionnaires mettaient des sommes inimaginables, comme ce bout de papier servant de bon sur lequel on pouvait lire un montant de 6 millions de dinars concernant «viandes et services» ou bien un autre document qui relate la consommation de 200 pneus ! Même l'Etusa n'aurait pas fait mieux. Toujours selon les mêmes sources, la dette justifiée, donc éligible à une prise en charge par la Sonatrach, tournerait autour de 5 milliards de centimes seulement. On est donc loin des 14 milliards du temps du feuilleton Loungar, voire les 22 ou les 29 réclamés récemment. D'autres découvertes «croustillantes» sont également relevées, comme les 4 millions de dinars envoyés dans une boîte de chaussures par Haddad, mais qui ont été interceptés par Zedek qui les a remis à Chachoua à titre d'emprunt (attestation faisant foi du 12/03/2008) avant que le même Zedek ne transforme cet emprunt en don anonyme lorsque le pot aux roses fut découvert. L'Assemblée générale Trois ministres, dont un en fonction, sont mouloudéens ! Le coordinateur de la section football, Omar Ghrib, ne cesse de jeter le discrédit sur Amar Brahmia, le nouveau président du CSA/MCA, élu le 15 août dernier. C'est son comité directeur, et même l'assemblée générale, qui l'a élu. De cette dernière, il dira qu'elle n'est pas représentative et qu'elle renferme des gens qui n'ont rien à voir avec le Mouloudia, utilisant des mots à la limite de l'insulte. Ghrib oublie que cette assemblée générale renferme, sans diminuer d'un gramme le poids, des autres membres, trois ministres, en l'occurrence Kamel Bouchama et Aziz Derouaz, dont un en fonction actuellement dans le nouveau gouvernement Sellal, le Pr Mohamed Tahmi. C'est regrettable que l'on arrive à ce que des incultes puissent insulter des personnalités de haut rang. D'ailleurs, le Directeur de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) d'Alger a rappelé un point important de la réglementation : le président du CSA doit être instruit et diplômé. Aïe ! Il y en a certains qui doivent s'inquiéter. Le comble Kerbadj savait que Rabier n'avait pas de contrat Le scandale au Mouloudia ne se résume pas à une affaire seulement. Il en existe plusieurs qui sont restées impunies. Parmi elles, le cas de l'entraîneur Jean-Paul Rabier, de surcroît un étranger, qui a exercé sans contrat durant trois journées sans que la Ligue de football professionnel (LFP), présidée par Mahfoud Kerbadj, s'en inquiète. Le technicien français menace de recourir à la FIFA, comme l'ont fait ses prédécesseurs, au cas où il ne serait pas payé. Les documents dont nous disposons illustrent en tout cas une gestion douteuse loin de toute règle comptable. Pauvre MCA ! Le démenti Zekri charge Zedek Mercredi dernier, le président sortant du CSA/MCA (club sportif amateur) Abdelhamlid Zedek, avait indiqué, dans un passage sur la chaîne télévisée El-Djazaïria, que son club ne doit plus rien à son ancien entraîneur, Noureddine Zekri. Selon les dires de Zedek, ce dernier a encaissé son argent jusqu'au dernier centime. Des propos auxquels le concerné n'a pas tardé à réagir et a tenu, dans une déclaration accordée au site des supporters du club, qu'ils sont infondés. «Ce que Zedek a rapporté est dénué de tout fondement. Je n'ai encore pris aucun sou de l'argent que le club me doit, qui est de l'ordre de 200 millions de centimes. La seule chose qui ait été faite, c'est que le président du conseil d'administration démissionnaire, Abdelkader Bouhraoua, m'avait proposé un échéancier que j'ai refusé. Je donne rendez-vous à Zedek le 17 octobre prochain au tribunal», a déclaré Zekri.