Sortie - Le président de la Commission nationale de surveillance des élections locales du 29 novembre, Mohamed Seddiki, a animé hier une conférence de presse à Alger. Mohamed Seddiki, a regretté que les prérogatives du processus électoral conférées à son instance se limitent à la «surveillance et à la saisine». En effet, ce dernier a accusé l'administration d'un flagrant parti pris pour le FLN qu'elle aide à confectionner ses listes, tout en mettant des embûches devant les autres formations. Certains Drag continuent, de leur côté, de peser négativement sur le processus pré-électoral en sapant, selon lui, les listes susceptibles de contrarier certaines listes du parti majoritaire à l'APN. Le président de la Cnsel a également dénoncé les pressions que les services de sécurité continuent d'exercer sur les candidats pour les dissuader de postuler pour un mandat électif. Ces entraves constatées, Mohamed Seddiki compte les porter à la connaissance du ministre, Daho Ould Kablia, qu'il devait rencontrer dans l'après-midi, à la demande de ce dernier. M. Seddiki estime, par ailleurs, que l'installation mercredi, de la Cnsel était intervenue en retard. Cette instance aurait dû être installée, selon lui, un mois, au moins, avant la date du dépôt des listes afin qu'elle puisse contrôler l'opération de révision des listes électorales et le dépôt des listes de candidatures. Concernant l'influence des approches et orientations, très diverses, des partis dans le travail de la commission, M. Seddiki a fait savoir qu'une cohésion régnait au sein de son instance entre les représentants de partis et que les divergences étaient soumises à l'arbitrage de la loi et du vote. M. Seddiki a fait également savoir qu'il entendait relancer le ministre de l'Intérieur sur les suites réservées aux recommandations de la commission qu'il a présidée lors du scrutin législatif. Le président de la Cnsel a en outre fait savoir qu'il ira voir Ould Kablia pour réclamer des indemnités pour lui et les membres de sa commission. Il a, à ce propos, affirmé se satisfaire d'une indemnité équivalant à la moitié de celle octroyée aux membres de la commission des magistrats. M. Seddiki a précisé également que la Cnsel n'avait que peu de prérogatives et que son rôle devait être, selon lui, «complémentaire» à celui de la commission de supervision des élections constituées de magistrats. La fusion des deux instances constitue «une requête» des membres, a-t-il fait savoir déplorant que la commission de supervision «n'ait pas informé la Cnsel de son rapport de fin de mission relatif aux élections législatives du 10 mai». Selon le responsable «presque tous les recours» envoyés par la Cnsel à la commission de supervision durant les dernières législatives «sont restés sans suite». Après avoir considéré la commune comme «le noyau central de l'Etat», il a appelé à rétablir les élus dans leurs prérogatives rappelant que les partis politiques s'accordaient sur la nécessité de réhabiliter le président de la commune et de mettre fin à «l'assujettissement de l'élu à l'administration». APN / L'hémicycle interdit aux TV privées Les députés de l'APN, notamment les femmes, ont fortement protesté hier contre la diffusion d'un reportage sur la chaîne télévisée privée Ennahar intitulé «Les belles femmes de l'APN». Ces femmes députées ont officiellement dénoncé le contenu de ce reportage en saisissant le président de l'APN en plénière lui demandant d'agir face à cette pratique qu'elles ont jugée «blessante». «Comment ose-t-on montrer des images de femmes députées pour commenter les bijoux et les habits qu'elles portent», ont-elles dénoncé. «Nous avons demandé au président de l'APN l'interdiction de la caméra de cette chaîne privée et d'arrêter cette mascarade, autrement nous allons utiliser notre immunité pour protester officiellement contre cette image réduite et insultante donnée aux femmes élues de l'APN», ont ajouté ces femmes qui regrettent que «le non-respect des pratiques professionnelles et la déontologie du métier au sein de cette chaîne qui se met, à travers le traitement de sujets bidons, à porter préjudice à la femme algérienne et à son image». «C'est dommage que la chaîne soit incapable de débattre de sujets importants qui touchent la société algérienne et ne donne pas la parole aux femmes députées pour exprimer leurs idées et les idéaux qu'elles défendent», ont-elles ajouté. Comme première mesure, des instructions fermes ont été données aux fonctionnaires de l'APN d'interdire l'accès au siège aux télévisions privées. «Nous sommes prêtes à aller plus loin si la situation ne s'améliore pas», ont menacé ces femmes députées.