Revendications - Après une accalmie qui aura duré l'espace d'une brise de mer pour laisser passer les fêtes de l'Aïd en quiétude, les habitants des différentes localités de la wilaya sont revenus à la charge pour se faire entendre par l'administration. Dans l'ensemble la protestation tourne autour de l'amélioration du cadre de vie du citoyen. Bitumage des routes, raccordement au gaz de ville, réseaux de l'assainissement et dénonciation des pénuries d'eau sont ainsi, les principaux axes de ce mouvement qui ne connaît désormais point de répit. Au contraire, il s'amplifie de jour en jour et touche quasiment tous les villages de la wilaya et traduit un marasme social difficilement vécu par cette région. Après les habitants de trois villages, Laâzib Icharouiwen, Taouenit Oulakhrif et Issaknas, relevant de la commune de Tizi Rached, 15 km à l'est de Tizi Ouzou, qui ont procédé à la fermeture de la RN 12 avant-hier matin, pour exiger l'alimentation de leurs villages en gaz naturel dans les plus brefs délais, ce sont les habitants du village Redjaouna, situé à quatre kilomètres au nord du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, qui ont procédé hier matin à la fermeture du chemin qui relie leur village à la ville des Genêts pour réclamer le bitumage des routes de leur village qui présentent une dégradation à un degré avancé et la réalisation de lieux de loisirs au niveau de leur région qui souffre d'un manque flagrant en la matière. En effet, selon les habitants, les chutes de pluies du week-end dernier ont accentué la dégradation des routes qui sont devenues complètement impraticables. Par ailleurs les protestataires déplorent l'absence d'un centre de loisirs qui permettrait aux nombreux jeunes de s'occuper. Au sud de la wilaya, les habitants des localités de Boghni et de Ouadhias ont carrément refusé de payer leurs dernières factures trimestrielles d'électricité qu'ils jugent très salées, avons-nous appris d'une source locale. Ils disent être victimes d'une surfacturation surtout quand on sait qu'ils vivent continuellement au rythme des coupures de l'électricité. Au niveau du village Akaoudj relevant de la commune d'Aït Aïssa Mimoun, à 15 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, c'est le problème récurrent des pénuries d'eau qui suscite l'ire des villageois. En effet, selon des habitants de cette région, les robinets sont à sec depuis belle lurette et les habitants ont recours aux fontaines du village pour s'approvisionner en eau potable. Par ailleurs, les habitants ont également évoqué le problème de la route qui dessert leur village qui est en mauvais état. Le chef-lieu de wilaya n'est pas en reste de ce vaste mouvement de protestation. Encore une fois, l'Institut spécialisé dans la formation des sages-femmes, ex-école paramédicale, renoue avec le mouvement de protestation. Les travailleurs des corps communs de cet institut sont revenus à la charge, hier, pour exprimer leur mécontentement et dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles. Ils ont enclenché un mouvement de protestation s'étalant sur trois jours à compter d'hier lundi. Pour rappel ce mouvement de protestation n'est pas le premier du genre puisque cette même école a connu un mouvement similaire les 15, 16 et 17 du mois en cours.