Des dizaines de citoyens du hameau Techt dans le village de Redjaouna, 4 km du chef-lieu communal de Tizi Ouzou, sont descendus, hier, dans la rue pour protester contre la non-prise en considération de leurs doléances. Les contestataires exigent la délocalisation de la décharge publique et revêtement de la ruelle menant vers l'école primaire. Les citoyens ont procédé à la fermeture de la route menant au village Redjaouna à moins d'un kilomètre de l'annexe du CHU Mohamed-Nedir. Selon une source locale, les protestataires dénoncent le problème de la décharge se trouvant au milieu des habitations, non loin de l'école primaire Belkacem Bounar. Une situation «constatée par les autorités, notamment le P/APC, les services de la direction de l'environnement ainsi que le chef de daïra». Ces derniers n'ont, malheureusement, rien fait pour changer les choses. Concernant la ruelle longue de 120 mètres, elle a été à l'origine de fractures de jambes pour 13 écoliers, selon les mêmes sources. Lors d'une visite dans la wilaya, le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid avait constaté, rappellent les habitants de Techt, les difficultés que trouvent les élèves pour se rendre à l'école. Il avait alors ordonné le revêtement du chemin «en urgence». Hélas, ses instructions resteront lettre morte. Hier, des centaines de visiteurs, de malades et de travailleurs ont dû, malheureusement, continuer le trajet vers l'hôpital à pied, alors que d'autres automobilistes ont simplement rebroussé chemin. L'APC et la daïra d'Ouaguenoun toujours fermées Pour le troisième jour consécutif, les habitants du village Lekhechabna à Ouaguenoun, 15 km au nord de Tizi Ouzou, gardaient bloqué le CW 37 reliant la localité à la ville des Genêts, comme ils ont procédé à la fermeture des sièges de l'APC et de la daïra à Tikobaïne. Les villageois réclament le bitumage de la route qui dessert leur hameau depuis le chef-lieu communal. Haussant le ton, les protestataires ont bloqué des engins chargés du bitumage du tronçon routier menant au village Izemouren. Le chantier en question est inscrit au titre de l'amélioration urbaine. Le chef de daïra, qui avait invité les représentants du villageois au dialogue, a finalement fini par se déplacer lui-même sur les lieux de la protestation. Selon nos sources, il aurait demandé de mettre fin à l'action tout en promettant de régler le problème dans 15 jours. Ce que les villageois ont rejeté. «Nous sommes prêts à rester jusqu'à ce que la promesse du chef de daïra se concrétise», tranchent-ils. Illoula Oumalou ne décolère pas A Illoula Oumalou, commune à 65 km à l'est de Tizi Ouzou, les habitants de pas moins de 17 villages ne décolèrent pas. Ils ont fermé, hier, pour le 9e jour de suite le siège de l'APC, réclamant leur part du développement. Selon eux, «les responsables locaux n'ont pas tenu leurs promesses et affichent une marginalisation inexpliquée pour leurs doléances». Les problèmes soulevés par les villageois sont le manque accru d'eau potable, non-raccordement de la localité d'Illoula Oumalou au réseau de gaz naturel, dégradation du réseau routier et fragilité de celui électrique, mais aussi absence totale de structures sanitaires, pour ne citer que ceux-là. Les citoyens dénoncent le fait que leur commune n'ait pas bénéficié de projets de développement à l'instar d'autres localités de la wilaya.