Résumé de la 10e partie - Ahmed finit par faire comprendre à Omar – son cousin qu'il a recruté pour des travaux – qu'il le soupçonne d'avoir une relation illégitime avec sa femme. La nuit est tombée. Ahmed et son fils Mourad se sont mis à table. Anne-Marie apporte le dîner. — Il ne vient pas manger ? — Il prépare ses affaires. Il viendra souper plus tard. — En tout cas, je passerai le voir tout à l'heure, pour le régler. Elle s'attable et le repas a lieu dans un silence lugubre. — Monte dans ta chambre, dit Anne-Marie à Mourad — Pourquoi tu le renvoies dans sa chambre ? demande Ahmed — Il est fatigué ! — Peut-être a-t-il besoin d'un somnifère, dit Ahmed, ironique. — Pourquoi pas ? dit la Anne-Marie, si le besoin se fait ressentir... — Comme la dernière fois ? — Comme la dernière fois, dit sa femme, en soutenant son regard. La dernière fois, c'était la fameuse nuit quand il était parti acheter de la colle pour papier peint. Il était prévu qu'il ne rentre pas de la nuit mais il est rentré à l'improviste. — Ta mère va te donner un médicament qui te fera dormir, dit Ahmed à Mourad. — Monte dans ta chambre, dit Anne-Marie à son fils, je viens te border. Mourad obéit. Sa mère débarrasse la table. — Dis à Omar de venir me retrouver, je veux le régler pour aller dormir. Je suis fatigué. Quelques instants après, Omar arrive. — Tu veux d'abord souper ou alors je te règle avant ? — Je n'ai pas faim, dit le jeune homme ; — Alors, assieds-toi et faisons nos comptes. Il tire un petit carnet de sa poche et commence à faire des calculs : — Tu as fait tel et tel travail, à raison de tant et tant... Anne-Marie arrive. — Nous avons à te parler, dit-elle à Ahmed. Il lève la tête vers elle, surpris. — Omar et moi nous nous aimons, nous avons l'intention de vivre ensemble. — Tu es folle ! dit Ahmed. Quant à toi, forban... — Nous serions partis si nous avions les moyens de vivre, dit Omar, mais hélas, je suis pauvre, alors nous avons décidé de continuer à vivre ici, dans l'auberge ! — Je vais te jeter tout de suite dehors, chien galeux ! Il se lève pour mettre sa menace à exécution. Omar sort de la poche un couteau à cran d'arrêt et frappe Ahmed à la poitrine. Il s'écroule, foudroyé, sans un cri. Anne-Marie recule, effrayée à la vue du sang. — Aide-moi à le transporter dans la cave, dit Omar, ensuite il faudra faire disparaître toute trace de sang... (A suivre...)