A Marseille, la SNCF reporte son projet d'équiper de néons bleus une gare pour éloigner les toxicomanes. Motif invoqué : un retard imputable à un prestataire. La SNCF qui avait d'abord abondamment communiqué, a subitement décidé de ne plus évoquer ce qu'elle présente désormais comme une banale expérimentation. «C'est tout sauf une chasse aux toxicomanes», se défend la SNCF qui envisageait d'équiper de lumière bleue la gare de Sainte-Marthe, une halte située dans les quartiers nord de Marseille sur la ligne TER Marseille-Aix-en-Provence. Elle pense ainsi décourager la présence de toxicomanes et régler le problème des seringues abandonnées sur les quais. Les néons bleus, accrochés aux lampadaires de la gare, rendent moins visibles les veines. Les lampadaires, rares points lumineux du quartier, doivent ainsi perdre leur attractivité pour les toxicomanes, contraints de rechercher d'autres lieux pour leurs injections intraveineuses. La méthode est connue, utilisée dans certaines discothèques, un parking souterrain situé en haut de La Canebière l'a expérimenté. Une douzaine de spots bleus devaient ainsi être installés, vendredi dernier (23 novembre), mais la SNCF a reporté l'opération.