Mue La petite famille au lieu de la famille traditionnelle. «La mondialisation aura un impact direct sur la cohésion familiale en raison des influences extérieures. Cela induira l'émergence de la petite famille à la place de la famille traditionnelle en Algérie», c?est ce qui ressort de la rencontre organisée, hier samedi, par le ministère chargé de la Famille et de la Condition féminine à l'occasion de la Journée mondiale de la famille. Les intervenants ont souligné la nécessité de préserver «la cohésion de la famille algérienne à la lumière des mutations mondiales». Les participants ont estimé que «la famille est le cadre dans lequel sont développées les valeurs et sont définis les critères, rôles et fonctions sociales». La famille est «la principale cellule qui forge l'individu sur les plans psychique, intellectuel et social et tisse ses liens avec sa culture et sa valeur civilisationnelle», selon les intervenants à cette rencontre animée par des sociologues et des psychologues. A cet égard, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamal Ould Abbès, a relevé dans son intervention «les efforts déployés par les autorités publiques pour promouvoir la famille sur le plan socioéconomique à la lumière des mutations en cours». Il a en outre rappelé «la politique nationale en faveur du planning familial et la promotion de l'éducation et de la santé». Cette politique tend, selon le ministre, à «réduire l'écart du niveau de vie et à améliorer les conditions socioéconomiques de la famille, notamment dans les régions isolées à travers la création d'emplois, l'amélioration des conditions de vie et la promotion de la santé publique et de l'éducation». Le ministre a souligné la nécessité «d'associer la famille aux différentes activités nationales pour réaliser le développement socioéconomique et préserver les valeurs et principes de la société» préconisant «la prise en charge des problèmes de la famille, la défense des droits de la femme, la protection des personnes âgées et des handicapés». Pour sa part, Mme Nouara Saâdia Djaâfar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, a donné un bref aperçu sur «la politique adoptée pour la préservation de la cohésion familiale à la lumière des mutations et des changements en cours, le but étant de faire face aux effets de la mondialisation». Elle a également souligné les efforts déployés par le gouvernement qui a procédé à l'amendement et à l'enrichissement du Code de la famille, rappelant les problèmes de l'heure de la famille algérienne, notamment la crise du logement, le chômage, l'explosion démographique et l'exode rural. «La famille est la principale cellule pour l'édification de la société», a estimé dans ce sens une sociologue, Mme Fatiha Maâtouk, qui a souligné : «Cette dernière subit perpétuellement les conséquences directes des mutations et changements en cours.»