Fin Triste destin que celui de cet agent de l?ordre assassiné avant d?être découpé en morceaux. Lundi 3 juin 2002, 20 h. En se déplaçant à la Grande-Poste pour venir à bout d?un incendie qui venait de se déclarer dans un appartement, les éléments de la Protection civile ne se doutaient nullement qu?ils allaient découvrir le cadavre d?un homme dans un état de décomposition avancé. Les éléments de la Protection civile avisent très vite les services de police qui, sitôt sur les lieux, font leurs premières constatations. La victime est vite identifiée. Il s?agit de Abdellah, âgé de 35 ans. La victime, un policier, venait d?être mutée très récemment et logeait dans un hôtel, avant d?occuper l?appartement sis à la Grande-Poste qui appartenait à un ami présumé. Sur les lieux du drame, les enquêteurs constatent que l?auteur du crime, après avoir tué sa victime, a découpé son corps en plusieurs morceaux qu?il a ensuite soigneusement cachés dans un sac en plastique et mis au réfrigérateur. Il a également été constaté que l?arme de service de la victime a disparu, très probablement volée par son meurtrier. D?ores et déjà, les soupçons vont se porter sur le propriétaire des lieux, un certain Karim, âgé de 28 ans, reconnu plus tard comme étant un repris de justice notoire connu des services pour son implication dans des affaires de trafic de kif. Un petit dealer, en somme. Les enquêteurs ont en effet remarqué sa disparition subite et très curieuse, depuis exactement le 3 juin 2002, la nuit du drame. Un début de piste pour les enquêteurs. Désormais, ils avaient un suspect dans cette affaire. Les morceaux du cadavre de la victime sont évacués vers le laboratoire de la police pour autopsie. Une opération de recherche est enclenchée à travers le quartier de la Grande-Poste afin d?épingler le dénommé Karim. Après deux jours d?intenses recherches et à la suite d?une filature, ce dernier est repéré au niveau de la Grande-Poste. Se sachant pris au piège, il brandit une arme à feu, probablement celle volée à sa victime et menace de tirer sur un agent se trouvant tout près de lui. Cette fois, il parvient à échapper à la police. Mais pas pour longtemps, puisque très vite localisé, le lendemain soir, jeudi 6 juin 2002. Au cours de son arrestation, Karim a opposé une farouche résistance en ouvrant le feu sur les policiers qui, pour le neutraliser, se sont vus dans l?obligation de le blesser de deux balles. Il a été immédiatement évacué vers les urgences et placé sous surveillance médicale. D?autres individus, dont une jeune femme, ont été interpellés afin de situer leur implication dans cette affaire, tout comme il a été signalé que l?arme récupérée sur le suspect était bien celle appartenant à la victime. Le jour du procès, le 11 mai 2004, au tribunal d?Alger, Karim, reconnu coupable, est condamné à 20 ans de réclusion criminelle.