Nous allons créer la mutuelle des retraités pour mieux accompagner ces derniers dans leur vie et surtout leur assurer une meilleure prise en charge en matière de soins, a promis Sidi Saïd. Il est anormal que les 2,1 millions de retraités n'aient pas de mutuelle, alors que nombreux subissent les affres de la cherté de la vie sans compter ceux qui sont atteints de maladies chroniques et ne peuvent pas payer leurs médicaments. «C'est un élément important pour améliorer le segment de la santé des retraités, nous allons répondre, étape par étape, à leurs préoccupations, partant du principe que toute revendication du retraité est légitime». Je vais défendre cela sur la base d'un dialogue social avec l'ensemble des partenaires, a-t-il réitéré, en marge d'une conférence de presse organisée, hier, par la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) à l'hôtel El-Kettani. En effet, le patron de la Centrale syndicale a exhorté les membres du bureau exécutif de la FNTR à préparer un projet sur la mutualité pour améliorer le pouvoir d'achat des retraités, quitte à leur assurer le remboursement des médicaments à 100 %. Dans son intervention, le nouveau SG de la FNTR, qui a été fraîchement élu par les membres de cette fédération, M. Guadir, est revenu longuement sur la situation des retraités en Algérie. «Le montant de la pension est très bas par rapport à la cherté de la vie et à la spéculation qui gangrène le marché de la viande et des fruits et légumes. Je me demande comment font les retraités qui perçoivent une pension de 15 000 DA (c'est peu) pour vivre ? s'est-il interrogé. Actuellement, les revendications de la FNTR sont orientées principalement sur l'augmentation de la pension à 18 000 DA au lieu de 15 000 DA minimum (actuellement), ce qui représente 100 % du SNMG au lieu de 75 %. L'autre revendication a trait au payement de l'actualisation des pensions aux retraités partis à la retraite entre 1984 et 1996. De même, les retraités demandent une augmentation de la majoration pour conjoint à charge pour atteindre la somme de 3 000 DA au moins. La FNTR-UGTA, qui a considéré l'augmentation de la majoration pour conjoint qui est passée de 1 731 DA à 2 500 DA depuis novembre 2012 comme une «avancée sociale», a souligné la nécessité de relever cette majoration à 3 000 DA au moins.