La fixation de la culture orale par l'écriture «ne doit pas se faire au détriment de l'oralité mais doit être en complémentarité avec celle-ci», a indiqué, hier, dimanche, à Tizi Ouzou, Bilek Hamid, cadre au Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA). Prenant part à une table ronde ayant pour thème «Les contes populaires algériens : l'école de toutes les générations», organisée à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri à l'occasion de la 5e édition du salon Djurdjura du livre, M. Bilek a indiqué que le passage à l'écriture du conte aura pour objectif de «préserver ce patrimoine de la disparition, sans pour autant remplacer l'acte de raconter un conte». La nécessité de sauvegarder, de collecter, de fixer et de promouvoir le conte à travers les différents canaux traditionnels ou nouveaux, par le biais des nouvelles technologies de l'informatique et de la communication, devra se faire dans le respect du concept de la «complémentarité et de la continuité de l'oral et de l'écrit», a expliqué M. Bilek. «Le conte est avant tout oral et il faut le préserver en tant que tel, ainsi que le rituel qui l'entoure, telles que les phrases annonçant le début, la fin, l'heure de la narration qui est généralement le soir, la position conteur/auditoire», a-t-il ajouté. Le conte éveille l'intérêt de l'enfant aux valeurs universelles et permet «la rencontre du beau et de l'émotion esthétique». Il demeure la forme d'art la plus accessible à l'enfant ce qui fait de ce genre de littérature orale «la première école de toutes les générations», a-t-il estimé.