Les participants à une conférence sur le chant ahellil, organisée, en marge du 6e festival culturel national ahellil, qui se poursuit à Timimoun (Adrar), ont appelé à hâter les actions de répertorier les poésies du patrimoine immatériel de l'ahellil, avec le concours des universités et du mouvement associatif. «L'accélération de l'écriture de ce patrimoine oral», «la préservation de ce genre culturel et lyrique pour perpétuer la culture populaire entre futures générations», ont également été formulées lors de cette conférence tenue samedi à Timimoun. Les participants ont aussi plaidé en faveur de la production d'une «bibliographie des mélomanes et maîtres du chant de l'ahellil», référents pour ce patrimoine, pour promouvoir l'ahellil, classé patrimoine oral universel par l'Unesco en 2005, et de «la tenue de rencontres-hommages aux chouyoukh de ce genre lyrique», ainsi que «l'organisation de concours annuels sur les instruments et la poésie de l'ahellil». La promotion de cette conférence à un séminaire national pour approfondir les recherches sur ce patrimoine immatériel, ahellil, susceptibles de jeter les socles à une stratégie de sauvegarde et préservation de ce legs culturel national, ont également été recommandés par les participants. Les travaux de cette rencontre se sont poursuivis la nuit du samedi par une série de communications sur la dimension de la poésie de l'ahellil animées par des chercheurs, anthropologues, ethnologues et universitaires. Cette conférence a permis de porter un éclairage sur ce patrimoine immatériel authentique, en tant qu'élément identitaire pour la région de Gourara, et sur la nécessité de sa préservation.