Explosion - En ce matin du 21 septembre 2001, à 10h17, un stock d'environ 300 tonnes de nitrate d'ammonium déclassé destiné à la production d'engrais, explose dans le bâtiment 221 222 de l'usine AZF de Toulouse (France). L'explosion creuse un cratère de forme ovale de 70 mètres de long et 40 mètres de largeur, et de 5 à 6 mètres de profondeur. La détonation fut telle qu'elle a été entendue à plus de 80 km de Toulouse. Sa puissance a même été à l'origine d'un séisme de magnitude 3,4. En cette année 2001, située à 5 km du centre de Toulouse, l'usine regroupe une partie des activités chimiques du groupe industriel français Total. Initialement construite à l'écart de la ville en 1921, elle a été progressivement englobée par l'agglomération. Construite sur une superficie de pas moins de 70 hectares, 500 personnes y étaient employées à produire divers ammonitrates agricoles, des nitrates d'ammonium industriels ainsi que de la mélamine. L'explosion qui se produit en cet automne 2001, fait 31 morts, dont 21 employés, et environ 2 500 blessés dont une trentaine dans un état grave. Le souffle de l'explosion était tel qu'outre les personnes tuées quasi instantanément, touchées par des objets portés par ce souffle (éclats de verre notamment), plusieurs effets indirects ont été révélés. Selon l'Institut de veille sanitaire français, il a été observé que depuis la catastrophe, de nombreuses personnes souffrent de désordres psychiques (dépressions, angoisses, insomnies), mais aussi de problèmes auditifs. Dix-huit mois après l'explosion, quelque 14 000 personnes étaient toujours sous traitement pour pouvoir dormir, calmer leurs angoisses ou soigner une dépression. Trois jours après la catastrophe, la justice française déclarait qu'il s'agissait «à plus de 90 %» d'un accident. Cette hypothèse de l'accident reste toujours privilégiée par les autorités judiciaires. En effet, cette thèse postule que la catastrophe a été provoquée par une erreur de manipulation qui aurait conduit un employé d'une entreprise sous-traitante d'AZF à déverser, un quart d'heure avant l'explosion, 500 kg de produit chloré, produit dans une autre partie de l'usine, sur un tas d'ammonitrate stocké en vrac. Le mélange de ces deux produits étant hautement dangereux, il fut à l'origine de l'explosion. Le 28 septembre 2001, une information judiciaire contre X pour homicides, blessures et destruction des biens involontaires, a été ouverte. Contrairement au souhait des salariés de l'usine, qui demandaient le redémarrage des installations épargnées après renforcement des mesures de sécurité, le site de l'usine et ses alentours, dévastés, ont entièrement été rasés.