La Zambie tenante du titre a raté son entrée dans la CAN-2013 en concédant le nul face à l'Ethiopie (1-1) pourtant réduite à dix pendant une heure, alors que le Burkina Faso a arraché dans les dernières secondes un point face au Nigeria (1-1), hier, lundi, à Nelspruit. Deux tendances se confirment au soir du troisième jour du tournoi continental : celle des nuls, puisque la compétition compte désormais cinq scores de parité sur six matches, et celle du brouillage de la hiérarchie attendue. Les Chipolopolos d'Hervé Renard avaient quitté la CAN-2012 avec une victoire surprise en finale. Ils ont débuté l'édition suivante sur une autre surprise, dans un match à coups de théâtre, du penalty de Saladin Said arrêté par le gardien zambien Mweene (24e) à l'exclusion de son homologue éthiopien Jemal Tassew (34e). Les Zambiens ont ouvert le score peu avant la pause par Mbesuma (45e+3), mais à dix, leurs adversaires trouvaient les ressources pour égaliser grâce à Adane Girma Gebreyes (65e). Le Nigeria, pour son retour dans le tournoi continental après avoir manqué l'édition 2012, a cru l'emporter sur un joli but d'Emenike (23e). Jusqu'à ce que le match devienne une opposition attaque-défense dans les dernières minutes et que les Burkinabé, dans un dernier raid et bien aidés par une défense nigériane approximative sur le coup, n'égalisent par l'attaquant de Lorient Alain Traoré (90e+4), entré peu avant en jeu. Il faut dire aussi que la défense des Super Eagles avait été perturbée par l'exclusion de l'arrière central Ambrose (74e), qui manquera donc le choc contre la Zambie lors de la prochaine journée. La déception L'autocritique Renard Déçu du match nul concédé par ses hommes face à l'Ethiopie (1-1), hier à Nelspruit, le sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, a reconnu l'insuffisance de la prestation offerte. «Je veux d'abord féliciter l'Ethiopie pour sa très belle performance. Je ne suis pas surpris, j'avais dit qu'il fallait être prudent car ils sont capables de très bien jouer au football», a déclaré Hervé Renard, avant de reconnaître que les Chipolopolo n'étaient pas au point. «Aujourd'hui, nous pouvons remercier notre gardien. Sans Kennedy Mweene, nous aurions pu faire un très mauvais résultat. Nos supporters attendent davantage de nous et ils ont raison. Aujourd'hui, la faute revient à l'entraîneur, je n'ai pas réussi à préparer l'équipe à l'entrée dans la compétition. Nous verrons où nous en serons après le troisième match », a conclu le technicien français. Les Chipolopolo disputeront leur deuxième match vendredi à Nelspruit, contre le Nigeria. Le spécialiste Mweene, le maître des penaltys Le gardien des champions d'Afrique zambiens est passé maître dans l'art d'arrêter les penaltys. Après avoir dompté le Ghanéen Asamoah Gyan en demi-finale de la CAN-2012 puis les Ivoiriens lors de la séance de tirs au but en finale, Mweene a récidivé, hier, lundi, face à l'Ethiopien Saladin Saïd. Ce qui ne l'a pas empêché de s'incliner un peu plus tard sur un but d'Adane Girma Gebreyese (1-1). Angola La Fédération n'a pas payé La Fédération angolaise de football n'ayant pas payé la location du Bidvest Stadium, les Palancas Negras ont été contraints de s'entraîner hier sur un terrain vague, habituellement dédié à la pratique du cricket. La raison de cette incroyable situation ? La Fédération angolaise n'a pas payé la location du Bidvest Stadium, terrain réservé jusqu'à la veille du premier match des Palancas Negras et encore utilisé après cette date. Hier, les responsables de l'université qui abrite le stade ont demandé au gardien de ne plus laisser entrer les Angolais jusqu'à ce qu'ils paient. Et voilà comment une équipe se retrouve STF (sans terrain fixe)...