Moins d'un mois après l'attaque terroriste perpétrée contre le site gazier de Tiguentourine, le complexe est prêt pour un redémarrage. 300 travailleurs ont déjà regagné leur poste, alors que le retour des étrangers se fera avec la remise en service de l'installation. Cette dernière devant être totalement opérationnelle dans moins de six mois. Le complexe de Tiguentourine est prêt pour un redémarrage avec la mise sous gaz d'un des trois trains ont affirmé, hier, des cadres de Sonatrach relevant de ce site gazier. «Le train n°1 (du site de Tiguentourine) a satisfait toutes les assurances techniques et sécuritaires relatives à sa remise en service. Il est mis sous gaz dans l'attente de l'aval de la structure mère de l'installation (partenaires du projet)», a indiqué le chef de division exploitation du site, Slimane Benazou. «Nous sommes actuellement en stand-by en ce qui concerne cette partie (du complexe), opérationnelle à 100 %», a ajouté ce responsable. S'agissant du train n°3, qui a été partiellement touché lors de l'attaque, il est actuellement isolé dans l'attente d'une inspection relevant de Sonatrach, alors que le train n°2 est épargné mais il est sous inspection, a précisé Kamel Houas, chef de division opérations de Tiguentourine. En effet, deux tours de ce deuxième train et servant à extraire le CO2 (gaz de carbone) du gaz ont été touchés par l'explosion d'une voiture piégée, explique-t-on. «Notre priorité, ce sont les trains n°s 1 et 2», a souligné M. Houas, ajoutant que techniquement l'installation tournerait à plein régime dans moins de six mois. «Tout dépend de l'aval des partenaires du projet», a-t-il néanmoins précisé. En outre, la base vie du site, également touchée par l'attaque, a été rétablie à 95 % et son occupation par les travailleurs se poursuit au fur et à mesure de l'avancée des travaux de réhabilitation, a assuré M. Houas. Il a, en outre, expliqué que le site de Tiguentourine, et à l'image des autres installations énergétiques du pays, fait l'objet d'une opération d'évaluation des risques en vue de renforcer les dispositifs de sécurité interne et externe. Actuellement, plus de 300 travailleurs du site ont regagné leur poste, alors que le retour des étrangers se fera avec la remise en service de l'installation, a-t-il ajouté. Le complexe gazier de Tiguentourine, entré en production en 2006, produit et traite du gaz naturel et condensat, avec une capacité de production de 9 milliards de mètres cubes par an, tirée des gisements de Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Ouan Taredert. Géré en association entre les groupes algérien Sonatrach, britannique BP et norvégien Statoil, ce complexe qui a coûté 2 milliards de dollars, a permis d'augmenter le volume des exportations gazières algériennes vers le marché européen. Visite de parlementaires Une délégation parlementaire composée d'une trentaine de représentants des deux chambres du Parlement s'est rendue hier au site gazier de Tiguentourine (250 km d'Illizi) pour s'enquérir de l'avancée des travaux de réhabilitation de cette installation, théâtre d'une attaque terroriste perpétrée en janvier dernier. Au titre de cette tournée, les parlementaires ont visité la base vie et le complexe gazier de Tiguentourine. «Il s'agit d'une visite de solidarité et de compassion avec les travailleurs de Tiguentourine», a déclaré à l'issue de cette visite le président de la commission des affaires économiques, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée populaire nationale (APN), Toufik Torche. Le représentant de la Chambre basse du Parlement a, au passage, salué «le travail héroïque» accompli par les travailleurs et cadres de Sonatrach ainsi que les forces de l'Armée nationale populaire (ANP) pour protéger le site gazier, lors de l'attaque perpétrée le 16 janvier dernier par un groupe d'une trentaine de terroristes de différentes nationalités.