Ecueil La rencontre Bush-Sharon devrait, si elle ne butait pas sur le mur de la discorde, faire avancer les antagonistes. Les entretiens Bush-Sharon devraient être centrés sur le mur que construisent les Israéliens en Cisjordanie, qualifié de «problème» par le président américain. Cette «clôture de sécurité» a la forme d'une muraille de plusieurs mètres de haut en certains endroits pour, selon les Israéliens, empêcher les incursions de terroristes palestiniens. Ariel Sharon est un habitué de la Maison-Blanche avec près d'une dizaine de visites depuis l'arrivée de George W. Bush au pouvoir début 2001. Les deux hommes passent pour bien s'entendre et les relations entre les Etats-Unis et Israël sont très solides. La visite d'Ariel Sharon va être l'occasion pour George W. Bush de faire le point avec lui depuis les sommets de Charm el-Cheikh (Egypte) et d'Aqaba (Jordanie) début juin, qui avaient marqué la relance du processus de paix au Proche-Orient dans la foulée de la victoire de la coalition américano-britannique en Irak. Dimanche, dans un «geste de bonne volonté», un responsable israélien accompagnant M. Sharon a déclaré, lors d'une escale technique à Londres, qu'Israël allait libérer «la semaine prochaine» 210 islamistes palestiniens, 210 membres du Fatah du dirigeant Yasser Arafat et 120 détenus de droit commun. Les attentats palestiniens ont cessé et les deux parties négocient sur la base de la «feuille de route» qui doit aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant. En recevant, à quelques jours, d'intervalle, Mahmoud Abbas et Ariel Sharon à la Maison-Blanche, le président américain veut maintenir cette dynamique en prenant soin d'apparaître comme un arbitre impartial.