Obligation - A la veille du match contre le Bénin, la pression monte dans le camp algérien, après notamment la victoire du Mali au Rwanda (1 - 2). Les Verts doivent impérativement gagner. Pas plus de vingt-quatre heures nous séparent du rendez-vous important face au Bénin, demain au stade Mustapha-Tchaker de Blida pour le compte de la 3e journée des éliminatoires du Mondial-2014 (groupe H), et la pression est déjà montée d'un cran dans le camp algérien. Cela, notamment après la victoire du Mali, hier, à Kigali, face au Rwanda (1 - 2). Menés à la marque à la (37') par Mendy Kagere, les Aigles du Mali reviennent en force en seconde mi-temps grâce d'abord à une égalisation signée Samassa (48'), le joueur de Valenciennes, avant que son coéquipier de Rennes, Traoré, ne double la mise à la (55') et offre provisoirement à sa sélection la première place du groupe, avec six points (deux victoires et une défaite), en attendant le match de demain. Samedi déjà, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic évoquait les deux sorties prévues pour le mois de juin prochain (Bénin et Rwanda) et l'obligation d'aller chercher au moins une victoire et un nul, soit quatre points pour espérer recevoir le Mali dans une meilleure posture lors de la dernière journée. Mais avant cela, il y a une confrontation très importante à négocier demain face aux Ecureuils du Bénin qui, eux aussi, ne jurent que par un résultat positif en Algérie, malgré l'absence de leur star Stéphane Sessegnon. Le patron des Verts compte énormément sur la grinta de ses joueurs pour gagner ce match et tourner définitivement la page de la dernière CAN-2013 où l'équipe est sortie «blessée» par une élimination dès le premier tour. Pis encore, les coéquipiers de Sofiane Feghouli n'ont plus gagné en match officiel depuis leur succès contre la Libye à Blida en octobre dernier (2 - 0). Et c'est dans ce stade qu'ils reviendront pour conjurer le sort et retrouver leur verve et leur efficacité surtout. D'où la tendance à assister à certains changements au sein du onze rentrant, même si rien n'a filtré sur les intentions de coach Vahid. La question qui se pose d'ailleurs est : dans quelles proportions le sélectionneur remaniera son équipe face au Bénin ? D'autant qu'il a convoqué quatre nouveaux joueurs, en l'occurrence Saphir Taïder, Yacine Brahimi, Nabil Ghilas et Hamza Koudri, et sonné le rappel d'autres, tels que Madjid Bougherra, Rafik Djebbour et Abdelmoumen Djabou. Par ailleurs, les absences du capitaine Medhi Lacen (suspendu) et de Djamel Mesbah (blessé) ouvrent déjà la voie à deux nouveaux, à savoir Taïder et Ghoulam. Ce dernier n'ayant pas encore disputé le moindre match officiel malgré sa présence lors de la dernière CAN-2013. En défense, il n'est pas à écarter de retrouver la paire Medjani – Belkalem, beaucoup plus hermétique que Halliche – Belkalem, à moins que Halilhodzic n'opte pour un 3-4-3 de base, comme du temps de Saâdane, avec l'incorporation de Bougherra. Dans les bois, le suspense demeure entier compte tenu de la baisse de forme de Mbolhi, bien qu'il ait signé au Gazélec Ajaccio, alors qu'en attaque, le retour de Rafik Djebbour, meilleur buteur du championnat grec et très en forme actuellement, fait qu'il est bien partant pour prendre sa place au sein de l'attaque algérienne, appelée à être réaliste et efficace. Reste à savoir comment Vahid utilisera Yacine Brahimi, l'autre grande attraction de duel face au Bénin. Alors rendez-vous demain vers 20h30 du côté de Blida pour vivre une nouvelle aventure des Verts sur leur route vers le Mondial-2014. La motivation Halilhodzic passe au travail psychologique A quelques heures du match de demain, Halilhodzic tente, tant bien que mal, d'éloigner ses capés de toute pression, voulant les laisser se consacrer seulement au terrain. Preuve en est, il a multiplié ses discours envers Feghouli et consorts, dans l'optique de galvaniser leur moral et les inciter à sortir le grand jeu, demain, et prouver que les résultats de la dernière CAN n'étaient qu'un accident de parcours. A la fin de l'ultime séance, programmée aujourd'hui à 17h au stade Mustapha-Tchaker, il devra en faire de même, avec une allocution un peu plus longue que d'habitude, dans l'optique de mettre déjà ses capés dans le bain. Cette dernière séance devra aussi lui permettre de se décider, et d'une manière définitive, sur le onze qui devra entamer la partie. Il est vrai qu'à quelques exceptions près, l'identité des onze joueurs est connue, mais le coach fait perdurer le suspense pour inciter les siens à se donner au maximum. Et même si le Bénin est loin de constituer un foudre de guerre, il n'en demeure pas moins que le Bosnien a mis en garde ses joueurs contre tout excès de confiance. Selon ses dires, le fait que cet adversaire les devance au classement général par une unité, fait qu'il est à prendre très au sérieux. Le constat Amoros : «Mes joueurs sont super-motivés» La sélection béninoise, adversaire des Verts demain, est depuis hier à Alger. Accueillis par des représentants de la FAF, Les Ecureuils ont pris par la suite la direction de l'hôtel, avant d'effectuer une séance de décrassage sur la pelouse annexe du stade du 5-Juillet. Aujourd'hui, à l'heure de la rencontre, soit à 20h 30, ils effectueront la séance principale sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker, théâtre de la rencontre de demain. En dépit des absences qu'enregistrera son groupe, il n'en demeure pas moins que le sélectionneur Français, Manuel Amoros, affirme être optimiste quant aux capacités des siens de réaliser une bonne partie et ne pas revenir bredouilles à la maison. «Nous sommes ici pour un bon résultat. Je suis conscient de la difficulté de la mission devant une équipe algérienne qui va chercher à se racheter après sa sortie ratée lors de la dernière CAN. Les joueurs ont bien travaillé tout en faisant preuve de responsabilité», a-t-il annoncé. S'agissant des absences enregistrées dans son groupe, le technicien français estime qu'il dispose de solution de rechange et que ses joueurs sont «super-motivés» pour réaliser quelque chose, demain soir. La billetterie Début de l'opération de vente ce matin Comme convenu, c'est ce matin qu'a commencé la vente des billets pour la rencontre de demain, aux guichets du stade Mustapha-Tchaker de Blida. Une marée humaine se trouvait sur les lieux dès les premières heures de la matinée pour acquérir le sésame car seuls 24 000 billets ont été mis en vente. Ce qui fait qu'avoir un ticket en main devient une véritable prouesse. S'agissant des prix, nous apprenons que pour les tribunes couvertes, le ticket est cédé à 1 000 DA, alors que pour les non couvertes il est à 300 DA. Demain, les portes du stade seront ouvertes au public à partir de 11h, et cet horaire pourrait être avancé si les organisateurs constatent une grande affluence aux alentours du stade dès les premières heures de la matinée. C'est dire que, du côté des organisateurs, on ne veut rien laisser au hasard. L'assurance Roger Milla optimiste pour l'avenir des Verts L'ancienne star du football camerounais, Roger Milla, s'est dit optimiste quant aux chances de l'EN algérienne de revenir sur le devant de la scène continentale dans un avenir proche. Selon lui, le parcours des Verts lors de la dernière CAN sud-africaine, ne pourra affecter le groupe, qui est en ascension fulgurante. En effet, et dans une déclaration accordée au site spécialisé MNAfrica, l'ancien Ballon d'Or africain affirmera que «l'équipe algérienne est une équipe très jeune qui est en train de se reconstruire et je pense que très vite, elle va retrouver son niveau. J'ajoute à cela qu'avec un entraîneur comme Halilhodzic les joueurs feront de bons résultats». Toutefois, pour permettre au football africain d'évoluer comme il se doit, Milla appelle à mettre en place des assises solides notamment en matière d'organisation. «Le problème du football africain est à l'image de ce que nous faisons. Nous avons de très bons joueurs individuellement et de bonnes équipes, mais malheureusement l'organisation laisse à désirer», dira-t-il.