La rédemption, pour l'équipe nationale éliminée sans gloire dès le premier tour de la Coupe d'Afrique des nations, commencera demain soir, face au Bénin, dans le cadre de la troisième journée des éliminatoires du Mondial 2014. Le traumatisme de la CAN sud-africaine étant encore vivace dans la mémoire collective nationale, les Verts de Vahid Halilhodzic qui a dit “avoir tiré les leçons et les enseignements" du désastre de Rustenburg n'ont, ainsi, pas vraiment le droit à l'erreur, dans leur jardin de Mustapha-Tchaker sous peine de se compliquer davantage la tâche dans cette course ouverte vers Rio de Janeiro. Deuxième avec trois points récoltés lors de la large victoire (4-0) face au Rwanda à laquelle il faudra ajouter cette glissade à Ouagadougou face au Mali, l'Algérie aura ainsi l'opportunité de s'accaparer, seule, de la tête du groupe H en cas de succès face au temporaire leader béninois. Mais pour ce faire, il faudra faire très attention à la sélection des Ecureuils, tombeurs des Maliens et que drive l'ancien inamovible arrière droit de l'Olympique de Marseille et de l'équipe de France, Manuel Amoros. Car bien qu'ils soient privés, demain soir, de leur meilleur atout offensif qu'est l'ancien sociétaire du Paris-Saint-Germain et actuel meneur de jeu des Black Cats de Sunderland, Stéphane Sessègnon, “qui a décidé de rester en Angleterre pour soigner sa blessure pendant la trêve internationale" comme rapporté sur le site officiel du club anglais ainsi que de leur avant-centre Mickaël Poté, les Béninois auront à cœur de confirmer leur excellent début dans ces éliminatoires et tenteront de profiter au maximum de ce qu'ils ont qualifiés de “période de doute des Algériens". “Les Algériens ont besoin de redorer leur blason après la Coupe d'Afrique. A nous de les enfoncer encore plus. Il ne faudrait pas les regarder jouer. On doit faire notre match. On va défendre nos chances et essayer de les perturber", soulignait d'ailleurs avec sa confiance coutumière le sélectionneur Manuel Amoros. Une vérité qui n'a pas non plus échappé à l'expérimenté Vahid Halilhodzic qui insistait lors de son point de presse de samedi sur la nécessité de relever rapidement la tête après l'échec de la CAN-2013. “Après l'échec essuyé à la dernière Coupe d'Afrique des nations, je m'attends à une bonne réaction de la part de mes joueurs. Pour moi, il s'agit d'un examen de maturité et de combativité. ça ne sera pas facile, la pression sera certainement énorme, mais je veux une victoire rassurante. Il faut comprendre que cette déception de la CAN-2013 a fait très mal au groupe. Nous devons absolument relever la tête pour aller de l'avant, et ne pas rater notre second objectif majeur, à savoir nous qualifier pour le prochain Mondial. Cela passera par un succès face au Bénin, dont il faudra se méfier, il n'y a pas de petites sélection en Afrique", assurait le patron technique des Verts pour lequel “le mois de juin sera décisif avec deux déplacements au Bénin (7 juin) et au Rwanda (14 juin)". C'est dire l'importance et l'impérativité d'un succès face au Bénin qui permettrait, dès lors, à la Nationale d'oublier, ne serait-ce que temporairement, les désillusions d'un passé récent et de préparer, avec sérénité et optimisme, un futur proche très important. R. B.