Cause - La profession d'avocat est «une profession libérale et indépendante qui contribue à l'accomplissement de la justice et au respect du principe de la souveraineté de la loi», a reconnu, hier, dimanche, le ministre de la Justice. Elle – la profession – «défend aussi les personnes devant les instances judiciaires, administratives ou disciplinaires». L'avocat, a-t-il ajouté, est tenu de «prendre en compte les engagements dictés par les lois ou règles de la profession outre la nécessité de protéger et respecter les intérêts de ses clients. Il jouit également de plusieurs droits notamment celui de l'inviolabilité de son cabinet, a ajouté le ministre, cité dans un communiqué par l'APN, précisant qu'il est interdit, sous peine de nullité, de procéder à toute perquisition ou saisie, que par un magistrat compétent et en présence du bâtonnier ou de son représentant saisi conformément à la loi. Le respect du secret professionnel qui le lie à son client compte également parmi les droits de l'avocat, a-t-il dit. Pour ce qui est des conditions d'accès à cette profession, Mohamed Charfi a précisé que le projet de loi proposait la création d'écoles régionales accessibles sur concours soulignant que le texte préconisait «le soutien de la formation et l'encadrement». Ainsi, les avocats obtiennent finalement gain de cause. Le bâtonnier d'Alger, Me Abdelmadjid Sellini a affirmé dans ce contexte, hier, dimanche, que les amendements au projet de loi portant organisation de la profession d'avocat ont été effectués d'un commun accord entre le ministère de la Justice et le conseil de l'Union nationale des barreaux d'Algérie. Dans une déclaration à l'APS, le bâtonnier d'Alger a précisé que de nombreux amendements introduits au projet de loi portant organisation de la profession d'avocat, figuraient parmi les revendications de la défense. Ces revendications portent notamment sur l'immunité de l'avocat, l'indépendance de la défense, «le respect de la défense pendant l'audience» et «tout ce qui peut entraver l'exercice». Le conseil de l'Union des barreaux d'Algérie sera reçu ce lundi, par la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN, «pour débattre de ce texte», a encore fait savoir Me Sellini. Avant les amendements le contenu du projet de loi a suscité la colère des avocats, notamment en ses articles 9 et 24 considérés comme un déni de l'indépendance de la défense et des droits des justiciables. Pour exprimer leur mécontentement, les avocats avaient, pour rappel, boycotté le 22 juin 2011 toutes les audiences programmées dans les tribunaux et la cour d'Alger. Ils se sont également regroupés devant la cour d'Alger. L'assemblée générale de l'UNBA, tenue le 17 novembre 2012, a décidé de boycotter toutes les audiences au niveau national du 2 au 6 décembre 2012 ainsi que l'ouverture officielle de l'année judiciaire 2012-2013.