Réalisation n Le nouveau port de pêche et de plaisance de Tala-Ilef, situé à 30 km à l'ouest de Béjaïa, touché, récemment, par une houle dévastatrice qui a brisé sa digue de protection sur une distance de 100 mètres linéaires, «est de nouveau complètement sécurisé». C'est ce qu'a indiqué à l'APS Mourad Ourabah, directeur de wilaya des travaux publics. «La brèche ouverte par la houle a été complètement obturée. Le port est désormais hors de danger», a-t-il affirmé, soulignant que les travaux de colmatage engagés, bien que sous le sceau de l'urgence et à titre provisoire, sont propres à lui assurer une «sécurité totale». D'autres travaux de consolidation, voire de reconstruction, à titre pérenne, sont prévus sur le site, «mais seulement une fois les causes à l'origine de l'incident entièrement identifiées et l'étude technique pour la reconstruction, mise au point», a-t-il ajouté. Pour ce faire, une équipe du Laboratoire national des Etudes maritimes (LEM), basé à Bou-Ismaïl (Tipasa) est à pied d'œuvre, s'employant principalement à reconstituer le canal de la houle, comprendre ce qui s'est réellement produit, et déterminer l'intensité de cette houle. «C'est une espèce de reconstitution d'une scène de crime», a-t-il observé, soulignant qu'une fois cette étape préliminaire achevée, une étude et des solutions (y compris financières) suivront. Selon un constat empirique et parcellaire, les dégâts occasionnés sont dans un ordre inférieur à 1 milliard de dinars, a ajouté M. Ourabah qui a estimé que «contrairement à ce qui a été colporté, seule une partie de la digue a été touchée, et le port, qui a valu dans son intégralité un investissement de 3,5 milliards de dinars est entièrement épargné». L'incident, précipité par les intempéries du mois de mars dernier, a valu par son aspect spectaculaire, mais n'a pas généré d'impact négatif sur le fonctionnement de l'infrastructure, a-t-on constaté alors. Les quelques embarcations qui y stationnent et mises en service précocement, avant son inauguration, ont repris leur activité dès le retour de l'accalmie en mer. En réalisation depuis 2007 par un groupement d'entreprises algéro-turque, le projet a connu de multiples désagréments dont les effets de la houle, qui s'est distinguée par des franchissements de la digue de protection par deux fois. Installé sur l'une des plus belles, sinon la plus belle plage de Béjaïa, le projet s'est singularisé, aussi, avant son inauguration prévisionnelle en mai prochain, par une série de réévaluations. R. L. / APS