20 jours après l'entrée en vigueur de la circulaire de Sellal portant sur l'emploi dans les régions du Sud, un premier bilan peut déjà être dressé. Celui-ci fait état notamment du recrutement de 3 000 jeunes dans ces régions. A noter que le secteur de la formation professionnelle a également prévu des dispositions en faveur des jeunes du Sud, jusque-là lésés par rapport à ceux du Nord. C'est ce à quoi a tenté de répondre le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Ainsi, en termes d'emploi, près de 3000 jeunes ont été recrutés. En outre, les chiffres en termes d'apprentissages et de formation semblent dans une première appréciation «intéressants», selon lui. En fait, «la formation professionnelle était déjà préparée à tout cela», a-t-il affirmé. En atteste l'introduction de la nouvelle nomenclature des spécialités finalisée et mise en œuvre en début d'année, qui a défini des spécialités nouvelles, en relation avec les besoins locaux, et laquelle a défini les programmes et les contenus. Ces résultats ont selon le ministre été obtenus en mettant en place un certain nombre de dispositions notamment en reculant la date de clôture des inscriptions (fin mars au lieu du 3 mars), mais aussi en « réglant le problème de dérogation de l'âge maximum au niveau de l'apprentissage (limité à 25 ans et amené à 30 ans). En outre «Nous avons réglé la question des filières lettres pour leur permettre de s'inscrire pour la spécialité technicien supérieur. Cette dernière était réservée aux scientifiques», a-t-il ajouté. Toutes ces mesures ont permis d'enregistrer «16 000 stagiaires inscrits dans la wilaya de Ouargla, 3 000 inscrits dans la wilaya d'Illizi, 5 600 inscrits à Laghouat, 7 500 à Adrar et 10 700 à Biskra. C'est en deçà de ce que nous enregistrons dans les wilayas du Nord», affirme le ministre. «Nous attendons une accélération dans les deux trois mois qui viennent» a-t-il encore tenu à préciser. Pour ces jeunes du Sud, le département de Mebarki a adopté le mode de formation par apprentissage, qui, à la différence du mode résidentiel, se passe sur le terrain, au niveau des entreprises, et très peu se déroule dans l'établissement. Pour cela, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a pris attache avec plusieurs entreprises, notamment des filiales de Sonatrach, «pour assurer des places de formation dans ces entreprises», souligne le ministre, qui affirme que «la plupart de ces entreprises ont répondu favorablement et toutes se sont engagées à recruter ces jeunes à la fin de leur formation».