Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a procédé, à partir de la wilaya de Blida, au lancement de la session de mars de la formation professionnelle. Au cours de son allocution, le ministre a déclaré que 260 000 places pédagogiques ont été proposées pour cette session, dont 8 400 pour la wilaya de Blida, alors que les nouveaux inscrits, au nombre de 185 000, ont regagné les bancs d'apprentissage à travers les plus de 1 100 établissements répartis à travers le territoire national. «Parmi les places proposées pour cette session, 80 000 sont offertes pour la formation par apprentissage, 76 000 en mode résidentiel et le reste pour les autres formes de formation», a-t-il dit. Outre cela, 62 sections d'équipements technico-pédagogiques sont venues renforcer à l'occasion de cette session celles déjà existantes. Concernant les ressources humaines, il y a lieu de signaler que 729 formateurs ont été recrutés au titre de l'exercice 2011 et qui ont achevé leur formation pédagogique pour participer à l'encadrement des sections. Toujours dans le cadre des nouveautés relatives à cette rentrée, la nouvelle nomenclature des spécialités est passée de 300 à 422 spécialités proposées aux stagiaires, dont 13 ont été intégrées à cette session, comme la soudure sur tôle et sur profilé, grutier, agent forestier et poseur de canalisation. D'un autre côté, il y a eu la programmation de spécialités à forte demande qui n'existaient que dans un nombre réduit de wilayas. Ainsi, pour l'audio-visuel (assistant prise de vue, assistant montage, technique d'exploitation) de nouvelles sections ont été ouvertes dans les wilayas de Sétif, Ouargla, Bouira, Annaba, Mascara et Tipasa, alors que pour la maintenance industrielle et l'automatisme-régulation, c'est dans les wilayas de Sétif, Constantine, Médéa et Oran que de nouvelles sections ont été créées. Il faut dire aussi que la nouvelle nomenclature a pris en compte l'adaptation des formations aux réalités locales, comme à Blida, wilaya à vocation agricole, ce sont les formations en agriculture et en agroalimentaire qui ont été renforcées. A Ouargla, ce sont plutôt les spécialités liées aux industries pétrolières qui ont été favorisées, comme la chaudronnerie, la tuyauterie industrielle, le soudage sur tôle et profilé, l'utilisation de la grue et l'électricité industrielle. En optant pour cette démarche, le secteur de la formation professionnelle entend répondre aux besoins exprimés par les entreprises et le développement local, ce qui se répercutera sur le recrutement des jeunes qu'ils trouveront près de chez eux les secteurs demandeurs des spécialités qu'ils auront choisies. Une autre caractéristique marque la présente rentrée, c'est la signature de conventions de partenariat avec des secteurs d'activités stratégiques, comme l'industrie, la PME, l'agriculture ainsi que, tout récemment, le tourisme et l'artisanat. Pourtant, et malgré tous ces efforts fournis par l'Etat, l'offre de places pédagogiques de formation reste supérieure à la demande bien que notre pays soit en plein développement et la demande en main-d'œuvre qualifiée est vraiment importante. Selon les spécialistes de la question, c'est surtout un manque d'information en direction des parents et des demandeurs potentiels de formation qui fait défaut. En outre, les appellations données à certains diplômes sont plutôt dévalorisantes ou incomprises, ce qui fait que les demandeurs s'en détournent. En effet, beaucoup de diplômes, bien qu'ayant le même niveau que technicien ou technicien supérieur sont méconnus, que ce soit des demandeurs de formation ou des patrons qui recherchent une main-d'œuvre qualifiée. Les femmes rurales, les femmes au foyer et les personnes aux besoins spécifiques ne sont pas oubliées puisque plusieurs dispositifs de formation et d'aide à l'insertion sociale leur sont consacrés par le secteur de la formation professionnelle.