Texte - Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 25 avril dernier une résolution (2099) sur le Sahara occidental dans laquelle il a réitéré son appel à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Il a été également souligné, «l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'homme» dans les territoires occupés par le Maroc. Le Conseil a également décidé de proroger le mandat de la Minurso jusqu'au 30 avril 2014. Une initiative américaine prévoyant l'introduction au sein de la Minurso du mécanisme de la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental occupé, a été retirée à la veille du vote du projet de résolution. Amnesty International a qualifié le retrait par les Etats-Unis de sa proposition d'«occasion manquée». «Le Conseil de sécurité a manqué une occasion unique de permettre au peuple du Sahara occidental de jouir de ses droits fondamentaux par la mise en place d'un instrument de surveillance international des droits de l'Homme qui fait cruellement défaut dans la région», a déclaré le directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Philip Luther. Il a souligné, toutefois, que «malgré l'échec d'aujourd'hui, la résolution adoptée reconnaît la nécessité d'améliorer les droits de l'Homme au Sahara occidental». De son côté, l'ONG américaine Robert-F.-Kennedy pour la Justice et les Droits de l'Homme (RF Kennedy Center) a appelé le Conseil de sécurité à mobiliser les entités de l'ONU, chargées de la protection des droits de l'Homme, à effectuer mensuellement des visites au Sahara occidental occupé aux fins de surveiller le respect des droits de l'Homme et d'en faire des comptes-rendus périodiques. En exprimant sa «profonde préoccupation» du renouvellement du mandat de la Minurso, mais sans la doter d'un mandat permanent de surveillance des droits de l'Homme, la présidente de cette ONG, Mme Kerry Kennedy, a souligné, dans un communiqué, que cette décision «va laisser le peuple sahraoui démuni d'un mécanisme permanent qui puisse le protéger des violations continues des droits humains par les forces marocaines au Sahara occidental». En attendant que la communauté internationale prenne conscience des violations des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental, le Maroc ne recule devant rien et ne tarde pas à user de le matraque croyant pouvoir faire taire un peuple qui s'attend à ce qu'un jour, le soleil se lève de ce côté de la Terre.