La générale de l'épopée intitulée Wafia, donnée, hier, samedi sur les planches du Théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran (TRO), a suscité une vive admiration chez le public qui a réservé un triomphe à cette nouvelle création artistique. Wafia met en scène un personnage éponyme interprété avec brio par la jeune comédienne Zaouche Bahria qui campe le rôle de la fille d'un couple prêt à mourir sous la torture infligée par les forces coloniales plutôt que de dénoncer leurs compatriotes moudjahidine. L'histoire qui a pour contexte la guerre d'indépendance met en avant la dimension du sacrifice consenti par le peuple algérien durant la lutte de libération et la notion de la fidélité au serment fait aux glorieux martyrs de la révolution. L'héroïne Wafia porte à ce titre bien son nom (Fidèle), jurant de poursuivre le combat mené par ses parents sur le chemin de la liberté, de l'indépendance et de la souveraineté nationale. Pour être à caractère historique, l'épopée ne sacrifie pas pour autant l'humour au registre dramatique, suscitant ainsi davantage d'intérêt auprès des jeunes spectateurs quant à l'histoire du pays. Le public a ainsi pris un grand plaisir à revoir le comédien fétiche du TRO, Mohamed Himour, qui a régalé l'assistance par ses répliques et gestuelles burlesques en prêtant ses traits à un officier colonial. Cette nouvelle production du TRO a été écrite par Kaddour Benkhamassa, adaptée par Bouziane Benachour et mise en scène par Abdelkader Belkaïd. Wafia est la deuxième pièce produite par le TRO dans le cadre la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance nationale, après El-Mechaal (le flambeau) jouée en janvier dernier. De nouvelles représentations de la pièce Wafia sont programmées dans le cadre d'une tournée aux quatre coins du pays, après la participation de cette pièce au prochain Festival national du théâtre professionnel (23 mai-3 juin à Alger).