Décision - Le leader historique du Front des forces socialistes (FFS) Hocine Aït Ahmed a été désigné président d'honneur de ce parti par le 5e congrès national. Les congressistes, a indiqué à l'APS le secrétaire national Ali Laskri, «ont voté à l'unanimité la décision de proclamer le président sortant du FFS, Aït Ahmed, président d'honneur» lors du deuxième jour du congrès dont les travaux se tenaient à huis clos. Agé de 86 ans, M. Aït Ahmed était à la tête du FFS depuis sa création dans la clandestinité en 1963. En décembre 2012, il renonce à la présidence du parti en décidant de ne pas se porter candidat pour un nouveau mandat lors du 5e congrès. L'option d'élire une «instance présidentielle» (collégiale) lors du congrès a été prise «pour qu'il y ait plus de cohésion au sein du parti» mais aussi en raison de la difficulté de remplacer Aït Ahmed de par son poids politique et la qualité de son parcours, avait indiqué Ali Laskri à la veille du conclave. Par ailleurs, M. Laskri a indiqué à l'APS que les congressistes ont voté, à une large majorité, le principe de la liste fermée pour l'élection de l'instance présidentielle. Deux commissions de validation des mandats ont été votées, l'une composée de 10 membres et l'autre de 15. Leurs membres n'auront pas le droit de se porter candidat à la présidence collégiale. Ces commissions sont chargées de recueillir, ce samedi, les candidatures et de superviser les élections. Les candidatures se feront par liste de cinq noms et la liste majoritaire présidera le parti pour les cinq années à venir. Dans le cas de la démission de plus de deux membres de l'instance présidentielle, il est prévu la convocation d'un congrès extraordinaire. Aucun nom de postulant n'a été avancé pour le moment par Laskri. On apprend néanmoins de source proche du parti qu'un ancien secrétaire national, Ahmed Djedaï, l'actuel premier secrétaire, Ali Laskri, le président du comité éthique et conseiller économique du parti, Mohand Cherifi, et le député Rachid Halet figureraient parmi les candidats. Les congressistes ont également adopté à une «écrasante majorité» les résolutions politiques et socio-économiques du 5e congrès, a souligné le secrétaire national. Un point de presse sera animé à la fin du congrès conjointement par les porte-parole, Ahmed Betatache et Chafaâ Bouaïche. Jeudi dernier, dans son message aux participants au congrès, Aït Ahmed avait appelé les Algériens «à rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie». Les Algériens «doivent rester unis pour la construction d'un Etat de droit et de démocratie pour pouvoir diverger démocratiquement sur le reste», a-t-il affirmé. Par la même occasion, Aït Ahmed a rappelé que la lutte de son parti a été et sera toujours celle de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté de l'Algérie.