Prérogatives - Rien ne va plus au Front de libération nationale. Les sorties médiatiques de certaines figures très connues du parti, renseignent sur la crise qui le secoue. Le coordonnateur du bureau politique du parti du FLN, Abderrahmane Belayat, a déclaré, hier, mercredi, à l'APS que «les propos contradictoires de membres du Comité central (CC) du parti ne permettent pas de tenir une session extraordinaire pour régler le problème du poste de secrétaire général». Les conditions posées par ces membres n'encouragent pas la tenue d'une session, a-t-il ajouté. Pour M. Belayat, «bien que le poste de secrétaire général soit vacant, les structures du parti fonctionnent normalement». Pour sa part, Mohamed-Seghir Kara, membre du «mouvement de redressement et d'authenticité» du parti du FLN, a indiqué que «ce sont les divergences au sein des structures du parti qui ont entravé la tenue d'une session extraordinaire pour l'élection d'un nouveau secrétaire général». «Les consultations pour trouver un consensus autour de l'élection du nouveau secrétaire général ont échoué en raison de ces divergences», a-t-il soutenu, appelant à «mettre sur pied une commission en mesure de fixer les critères et les conditions exigées du candidat au poste de secrétaire général, notamment l'intégrité, la compétence et l'ancienneté». En attendant qu'un nouveau SG soit connu, c'est la présidence du groupe parlementaire du FLN au sein de l'APN qui fait encore couler beaucoup d'encre. La désignation du député de Sidi Bel Abbes, Mohamed Lebid, à ce poste, par Abderrahmane Belayat, en remplacement du député Tahar Khaoua, a provoqué un conflit entre les membres du groupe. Une décision catégoriquement rejetée par le député Tahar Khaoua. Il a estimé que cela ne relevait pas des prérogatives du coordonnateur Belayat. «La désignation des présidents des deux groupes parlementaires (Chambres haute et basse) relève des prérogatives du secrétaire général du parti», a-t-il affirmé, soulignant que M. Belayat «ne peut que fixer la date de la tenue de la session ordinaire du comité central, conformément à l'article 9 du règlement intérieur du comité central» précisant que le coordonnateur du bureau politique ne pouvait pas mettre fin à ses fonctions et que celles-ci ne prendront fin qu'après l'élection d'un nouveau secrétaire général. L'Assemblée populaire nationale (APN) avait démenti, hier, mercredi, dans un communiqué l'information, rapportée par certains medias nationaux, selon laquelle c'est son président, Mohamed-Larbi Ould Khelifa qui aurait désigné le nouveau président du groupe parlementaire du FLN à l'Assemblée.