Les combats et les bombardements que connaît la Syrie depuis mars 2011 ont coûté la vie à 15 000 enfants. En juin, dernier, la représentante de l'ONU pour les enfants et les conflits armés avait annoncé avoir reçu «des rapports vérifiés sur le fait que des enfants syriens sont tués ou blessés dans des bombardements aveugles, sont la cible de tireurs embusqués ou sont utilisés comme boucliers humains». Le rapport dénonçait aussi le fait que des groupes armés utilisent des garçons de 10 ans comme combattants ou porteurs, et assurait que le régime de Damas avait commis des abus sexuels sur de jeunes garçons pour obtenir des informations ou leur tirer une confession forcée. Hier lundi, deux enfants de deux et quatre ans ont encore péri dans des raids aériens sur le village de Tall Mardikh, dans la région d'Idleb. La veille, en fin de journée, six autres enfants, avaient également été tués dans des bombardements dans cette région tenue en grande partie par les rebelles. L'envoyée de l'ONU, Leila Zerrougui, arrivée, hier, lundi, en Syrie, devra présenter un rapport sur le sort des enfants syriens dans ce conflit armé où des raids d'une violence extrême ont fait 29 morts, hier lundi.