Constat - Le secrétaire général de l'ONU a déploré, hier, que gouvernement et opposition en Syrie «semblent déterminés» à se battre jusqu'au bout. Il a, dans ce contexte, réitéré son appel à l'arrêt des combats et à un «dialogue politique». «Malheureusement les deux côtés, le gouvernement et les forces de l'opposition, semblent déterminés à aller jusqu'au bout par des moyens militaires», a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse. Ce conflit «devrait se résoudre par un dialogue politique, reflétant les aspirations authentiques et la volonté du peuple syrien», a-t-il ajouté. Il a estimé que le médiateur international Lakhdar Brahimi «pourrait avoir une stratégie» à proposer. Et ce, après les entretiens que ce dernier devrait avoir la semaine prochaine à New York. M. Brahimi doit notamment rencontrer lundi les membres du Conseil de sécurité. Evoquant la prochaine session de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Ban Ki-moon a estimé que «la détérioration de la situation en Syrie sera très présente dans nos esprits». Il a souligné qu'au cours de ses entretiens avec les nombreux dirigeants mondiaux qui seront présents à New York à cette occasion, «la Syrie sera en tête des sujets de discussion» et qu'il les «invitera instamment à s'unir (et) à assumer leur responsabilité collective». Par ailleurs, le chef de la diplomatie iranienne a souligné, hier, mercredi, devant M. Assad «l'appui illimité» de Téhéran «aux efforts pris par le gouvernement syrien pour ramener la sécurité et la stabilité». Peu avant, il avait assuré que le règlement de la crise se ferait «uniquement à l'intérieur de la famille syrienne». Le Président syrien a affirmé de son côté que «la bataille qui se déroule actuellement ne vise pas seulement la Syrie mais tout l'axe de résistance» à Israël, selon l'agence officielle Sana. Evoquant la réunion de lundi au Caire du «groupe de contact» régional sur la Syrie (Iran, Egypte, Turquie et Arabie saoudite), M. Assad a souligné que la «clé de (la) réussite» des efforts pour un règlement dépendait «des intentions sincères pour aider la Syrie, ainsi que du respect de sa souveraineté et du refus des interventions étrangères». Par ailleurs, la nouvelle représentante spéciale de l'ONU pour les enfants dans les conflits armés, Leila Zerrougui, a indiqué, hier, mercredi, que les Nations unies enquêtent sur des exactions commises contre des enfants en Syrie, tant par les forces gouvernementales que par l'opposition armée. Selon Mme Zerrougui, les agences de l'ONU ont signalé «des attaques gouvernementales contre des écoles, des cas d'enfants qui se voient refuser l'accès aux hôpitaux, de garçons et de filles tués dans le bombardement de leurs quartiers et soumis à des tortures, dont des violences sexuelles». Mme Zerrougui a aussi fait état de soupçons de recrutement d'enfants soldats par l'Armée syrienne libre. «Nous continuons d'enquêter sur des incidents commis par des acteurs armés, dont l'armée syrienne libre, qui pourraient compter des enfants dans ses rangs.»