Donne - Face au surplus dans les marchés de gros, les prix des fruits et légumes vont encore baisser pendant ce ramadan, selon l'UGCAA. «On s'attend à une légère baisse des prix des fruits et légumes, selon les prévisions des représentants des marchés des légumes et fruits», a affirmé, hier matin, à InfoSoir, le porte-parole de l'UGCAA, M. Boulanouar, contacté par nos soins sur le sujet. «Cette baisse est estimée à 10 ou 15 %», a-t-il précisé. Les raisons : d'abord la demande qui va encore sensiblement diminuer du fait que les citoyens vont s'orienter vers les achats de vêtements de l'Aïd et des ingrédients nécessaires pour la confection des gâteaux pour cette même occasion. Ensuite, il faut savoir que ce mois de ramadan coïncide avec la pleine saison des récoltes des produits maraîchers, entraînant un effet positif sur les prix. La quantité de pommes de terre est suffisante cette année. Le prix d'un kilo de ce tubercule est fixé entre 25 et 30 DA dans la plupart des marchés de l'Algérois, a-t-on constaté. Autre cause, le surplus de marchandises dans les marchés de gros, où les marchands, face à cette situation, sont contraints de baisser les prix, selon l'analyse faite par notre interlocuteur. Là, faut-il le rappeler il faudra, peut être, penser à créer une filière de transformation des produits agricoles pour relancer l'industrie agroalimentaire qui tarde à se développer en Algérie. A partir du cinquième jour du ramadan, les prix se sont stabilisés dans la plupart des marchés d'Alger. Du côté des professionnels, le recul sensible des prix sur le marché réside dans la disponibilité des produits agricoles. Même raisonnement pour les vendeurs qui se réjouissent de l'abondance exceptionnelle cette année des fruits et légumes. Un vendeur à Birkhadem, témoigne : «Les prix sont accessibles, la pomme de terre qui était cédée à 60 DA/kg sur les marchés de gros, est vendue à moins de 40 DA/kg. «Outre la quantité, il y a aussi la qualité», dira un autre commerçant. Cependant, avant le ramadan et durant les premiers jours de ce mois les prix des fruits et légumes ont connu une hausse spectaculaire estimée entre 20 et 30 %. Selon l'UGCAA cette hausse est due principalement au mode de consommation des citoyens.Très souvent et comme chaque année, durant la première semaine du ramadan, les consommateurs créent une forte tension sur certains produits très prisés durant cette période. Quand la demande augmente, les prix flambent. Outre cela, il ne faut pas perdre de vue que la production nationale demeure insuffisante, selon l'UGCAA. Lors d'un tour effectué dans des marchés, nous avons remarqué que globalement les prix des fruits et légumes sont abordables. A L'exception des prix affichés dans les marchés de la capitale, tels que Réda-Houhou et Ferhat-Boussaad, où la pomme de terre coûte 50 DA /kg, la mercuriale se porte bien à Birkhadem, Bachdjerrah, Bir Mourad Raïs, Saoula. Au marché Amar-Ali, à la Basse Casbah, le prix de la courgette est fixé à 25 DA, celui de la tomate à 30 DA, la carotte à 50 DA, l'oignon à 30 DA et les aubergines à 25 DA. Les prix des fruits ont également baissé, comme la banane qui se vend à 130 DA/kg, la pêche entre 60 et 70 DA et la pomme à 80 DA. - Le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) affirme que le prix des viandes blanches et rouges ont également baissé. Ce constat a été vérifié sur le terrain. Le prix du poulet varie entre 300 et 320 DA le kilo contre 380 DA auparavant. Pour la viande rouge, son prix oscille entre 1400 et 1500 DA/kg. Ce n'est pas le cas pour certains produits très prisés lors du ramadan, comme le citron ou le frik dont le prix a presque doublé, passant de 280 à 3 20 DA/kg. Les amandes, les prunes et les raisins secs demeurent toujours inaccessibles. Le prix des amandes a atteint les 1 000 DA /kilo au marché Reda-Houhou (ex-Clauzel)