Depuis le mois de Ramadhan, le prix de la tomate oscille toujours entre 60 et 80 DA le kg. Le prix de la courgette est maintenu à 130 DA le kg alors que les haricots verts sont à 140 DA le kg. Les poivrons verts sont proposés à 75 DA le kg, les aubergines à 75 DA le kg et l'oignon à 50 DA le kg. Le prix de la laitue est de l'ordre de 90 DA le kg, idem pour les navets. Les carottes sont à 70 DA le kg. C'est plutôt la pomme de terre qui tient la cote depuis déjà un moment. Elle est proposée entre 60 et 70 DA le kg dans certains marchés alors que les vendeurs ambulants la cèdent à 55 DA, selon la qualité et la provenance. Même les fruits sont toujours chers. Le raisin est proposé à 180 DA le kg, de même pour la pomme d'importation. Les poires sont cédées à 100 DA le kg, 200 DA le kg de nectarine et 150 DA le kg de banane. Selon M. Farid Touami, président de la Fédération nationale du comité des marchés de fruits et légumes, le prix des fruits et légumes a connu une augmentation sensible de plus de 20 % comparativement aux années précédentes. « Certains légumes tels que la courgette et les haricots verts ne sont plus produits dans la Mitidja pour des raisons physiologiques et climatiques », expliquera-t-il avant de préciser : « Actuellement, ces légumes sont produits uniquement dans les hauts plateaux qui continuent à développer cette culture dès la fin juillet jusqu'à la fin du mois d'octobre ». « C'est dire que l'offre est insuffisante », a-t-il souligné. Quant à la tomate, M. Touami a indiqué que la culture de ce « fruit » commence le mois de septembre, ensuite viendra la culture dans les serres. Selon le même responsable, il y a un manque de production. Cela étant dit, il a rassuré : « Une baisse des prix est prévisible d'ici à 20 jours ». Pour sa part, M. El Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), pointe du doigt les APC. Les raisons ? Selon lui, l'absence de marchés de proximité et d'espaces de vente légalisés par les APC contribue à la hausse des prix. « De la sorte, les vendeurs à la sauvette imposent leur diktat et les consommateurs sont contraints de subvenir aux besoins de leurs familles », dira-t-il. Pour M. Boulanouar, « l'offre est suffisante dans les marchés de gros et les prix affichés sont abordables et accessibles à tous, mais ce sont les commerçants de détail qui profitent et multiplient les prix des produits ». « L'absence de marchés capables d'absorber cette quantité de production fait que les détaillants augmentent les prix dans les marchés communaux », a-t-il encore ajouté. Selon lui, certaines productions sont stockées dès maintenant dans les chambres froides alors qu'elles doivent se trouver actuellement sur les étals. « C'est le surplus de marchandise qui doit être mis en stock pour parer aux pénuries pendant la période hivernale et stabiliser les prix », a-t-il expliqué. Selon M. Boulanouar, un déficit de production de 30 % est enregistré actuellement. « La majorité des fruits et légumes tels la tomate et le citron proposés sur le marché sont importés du Maroc et d'Espagne », dira-t-il. « Les importateurs font pression sur le marché alors qu'ils devraient investir pour encourager la production nationale », a-t-il recommandé.