Virée - Notre balade continue. Un petit tour sur les plages algéroises s'impose. Et comme il fallait s'y attendre, il y avait des baigneurs. Ils fuient leurs logis transformés en étuve durant ces longues journées de jeûne. Que ce soit à El-Djamila, Palm Beach, Sidi Fredj, Zeralda ou Colonel Abbas, le constat est le même. Avec des températures qui avoisinent parfois les 35°C, les plages de ce côté ouest de la capitale sont prises d'assaut. Décidés à échapper à ces journées caniculaires qui, avec les feux de forêt enregistrés ces derniers jours, rendent l'air irrespirable, des dizaines de citoyens en quête de fraîcheur succombent volontiers à l'appel de la Grande Bleue. Munies de parasols et autres équipements de plage, toutes ces personnes cherchent avant tout à se mettre à l'abri des fortes chaleurs en s'installant à proximité des rochers où l'air est plus doux. Pour Abdelhamid S. rencontré à la plage du port d'El-Djamila, «même si la mer creuse l'appétit et attise la soif, je préfère faire trempette et humer l'air marin plutôt que de rester à la maison devant la télévision. En outre, je me réjouis d'accompagner mes petits-fils qui sont en vacances chez moi et ainsi laisser leur maman préparer le f'tour loin d'une quelconque pression». Dans l'eau de mer, il n'y a que les têtes qui apparaissent, comme si ces gens immobiles, souvent coiffés de chapeaux de paille ou de casquettes pour se protéger du soleil ardent, étaient plantés là, depuis des heures, se laissant ainsi emporter par la fraîcheur de la grande bleue. Durant ces longues journées de jeûne ponctuées de canicule, les baigneurs veulent profiter au maximum des bienfaits de la mer, loin des interminables parties de beach-soccer ou de beach-volley auxquelles ils aiment tant s'adonner, des heures durant, en dehors du mois de jeûne. En groupe sous les parasols, ou à l'ombre d'un rocher, l'on parle de tout et de rien. La mer n'interpelle pas uniquement les jeunes. «Il faudrait y venir quelque temps après la rupture du jeûne», a assuré un agent de la Protection civile qui, comme tous ses collègues, guette le moindre mouvement suspect en mer. Ce dernier n'a pas manqué d'évoquer «les risques encourus en venant se baigner la nuit». Il a, dans ce contexte, recommandé un peu plus de vigilance dès la nuit tombée.