Constat - Les tarifs de location affichés par les propriétaires des appartements au niveau des régions côtières du pays dépassent, parfois, tout entendement. Allant de 20 000 à 30 000 dinars par semaine, ces prix n'ont, pourtant, pas dissuadé les familles algériennes en quête d'une petite période de repos et d'évasion au bord de la mer. La loi de l'offre et de la demande semble avoir dicté sa logique dans ce genre de transactions qui se font, il faut le dire, sans aucun contrat. Une semaine dans un studio à l'ouest d'Alger revient à 25 000 dinars ! Les appartements de type F2 ou F3 coûtent bien plus cher, ce qui fait le bonheur des propriétaires qui attendent, avec impatience, l'arrivée des grandes vacances. «Certains citoyens demandent le contrat de location, mais cela est quasiment impossible en raison de la courte durée de la transaction en question. Aussi, finissent-ils toujours par accepter d'occuper l'appartement, en payant à l'avance la somme exigée, car, ils n'ont pas d'autre alternatives», expliquent certains agents immobiliers. «C'est grâce à mon appartement situé en bord de mer, dans la ville de Cherchell, que je parviens à rembourser mes dettes et à faire face aux dépenses du mois de ramadan, de l'Aïd et de la rentrée scolaire. Je me permets même quelques jours de vacances en Tunisie», déclare Tahar. «L'argent de la location est utilisé pour le paiement de l'appartement que j'ai acheté en contractant un crédit bancaire. D'ailleurs, j'en deviendrai propriétaire, à part entière, dans moins de deux ans», se félicite, pour sa part, Hocine, qui possède, lui, un F3 dans la localité de Melbou, dans la wilaya de Béjaïa. Nos deux interlocuteurs estiment que les tarifs de location ne sont pas exagérés, comme tendent à le faire croire certains. «Une chambre d'hôtel revient à plus de 3 000 dinars pour une seule nuit. Pour une famille de cinq, six personnes, voire plus, il est impossible de pouvoir supporter toutes les charges, alors il est préférable, pour ces familles, de louer un appartement quel que soit le prix à payer», ont-ils expliqué. Il est vrai que le business de la location est très florissant en cette période où les familles algériennes se ruent massivement vers les plages. Cette formule est, il faut le reconnaître, très prisée, sachant que la famille algérienne tient à préserver le cadre familial du séjour estival. «Dans un appartement, on dispose de tous les moyens nécessaires ; l'espace, la cuisine, la salle de bains, les sanitaires, la télévision, la climatisation, etc. Tout est propre et on se permet de faire ce qu'on désire. Certes, 40 000 dinars pour une semaine, c'est très cher, mais ça nous permet, tout de même, de nous mettre à l'aise», estiment plusieurs citoyens, croisés au niveau des agences immobilières. «Avec cette formule, même le mois sacré de ramadan ne constituera pas un obstacle pour les estivants. Les familles peuvent préparer leurs repas, bien dormir et profiter de la mer après le f'tour», ajoutent nos interlocuteurs, qui ne semblent pas lésiner sur les moyens pour un petit repos bien mérité après une longue année de labeur et de tracas quotidiens...