Questionnements - Tôt, ce matin du 3 janvier 2004, le vol 604 à destination de Paris se crashe. Les 148 personnes à bord meurent sur le coup... L'épouse du commandant Kadir apprend la nouvelle par son fils. «Mon fils m'a appelé de l'étranger. Il m'a dit qu'il avait entendu parler d'un accident d'avion de la campagne Flash Airlines. Au début, je ne l'ai pas cru. Et puis, j'ai réalisé. Cela a été un choc terrible pour moi...» Dans les hôtels de Charm el-Cheikh, les employés font le tour des chambres des passagers qui étaient censés avoir pris le vol 604. L'une d'elles est encore occupée. «Le type de l'hôtel s'est mis à pleurer. Cela lui a fait un choc, mais il était heureux de me voir, car il croyait qu'on était à bord avec les autres», évoque un des passagers qui avait raté le vol. Dans l'hôtel où j'étais, 82 personnes ont pris ce vol 82 ! «On a eu beaucoup de chance», soupire-t-il. L'avion n'a pas lancé de Mayday. Et n'a pas signalé le moindre problème au contrôle aérien. Le 604 s'étant écrasé seulement quelques minutes après le décollage. L'hypothèse d'une bombe est aussitôt envisagée. «C'était très curieux que l'accident ait eu lieu si vite après le décollage», dit un expert. Lorsque les enquêteurs analysent la trajectoire de vol, ils constatent que l'avion aurait dû passer juste au-dessus de la ville où l'ex-Président égyptien, Hosni Moubarak, possédait une résidence de vacances. Il aurait également dû survoler la maison où l'ancien Premier ministre britannique Tony Blaire et sa famille étaient descendus pour les vacances. Les Blaire devaient d'ailleurs partir le même jour, du même aéroport. La sécurité autour du Premier ministre britannique est immédiatement renforcée. Deux jours après le drame, les autorités reçoivent un appel téléphonique. Des terroristes yéménites revendiquent l'attentat. Il s'agirait d'un acte de protestation contre une loi interdisant le port du voile dans les établissements scolaires de France. Mais malgré cette revendication et les rumeurs qui courent en Egypte, les enquêteurs écartent rapidement l'hypothèse d'un acte terroriste. «Quand une épave est éparpillée sur une zone très vaste, cela signifie que l'avion s'est désintégré. C'est ce qui se produit lors d'une explosion. Mais à Charm el-Cheikh on n'a retrouvé que très peu de débris. Et tous dans un périmètre très réduit. Cela indiquait donc que l'avion était intact au moment où il a percuté l'eau, explique un des experts dépêchés sur les lieux. Dès lors une question est sur toutes les lèvres... Quelle autre cause a pu faire tomber cet avion aussi rapidement ? (A suivre...)