Résumé de la 1re partie - Alors que les préparatifs vont bon train, le vol 604 à destination de Paris chauffe les moteurs... En ce début d'année 2004, les plages des environs n'attirent pas que de simples touristes, le Premier ministre britannique, Tony Blaire, est venu pour rencontrer le Président égyptien d'alors, Hosni Moubarak. Fatima Jia retournait aussi à Paris après des vacances à Charm el-Cheikh. Cette maman de cinq enfants voyage seule. Avant le décollage, elle appelle son neveu en France. En comptant l'équipage 148 personnes embarquent à bord du vol 604. Il est 5 heures du matin. Le troisième membre présent en cabine s'appelle Achraf Abdelhamid. Il est en formation pour devenir officier pilote de ligne. Il pilote déjà des avions d'affaires depuis plusieurs années. Pourtant dès les premières manœuvres l'équipage est un peu surpris par le bulletin météorologique transmis par l'aiguilleur du ciel. «On nous dit : le ciel est clair, mais il y a des nuages ! Comment est-ce possible ? C'est contradictoire», indique un membre d'équipage. De plus le commandant est entre autres agacé de voir qu'un de ses instruments ne fonctionne pas. L'ingénieur mécanicien confirme le problème, mais estime qu'il n'est pas suffisamment grave pour nécessiter une réparation sur-le-champ. L'équipage plaisante même à ce sujet. «C'est sûrement Amer qui s'est montré trop violemment déçu», plaisante l'un d'eux. «Bonjour mesdames et messieurs, au nom du commandant Kedir et de son équipage, je vous souhaite la bienvenue à bord du vol 604 de Flash Airlines», annonce une voix dans un microphone aux passagers. Puis juste après, l'avion manœuvre. Quelques heures avant le lever du soleil, l'avion décolle de Charm el-Cheikh. Le vol 604 doit survoler la mer Rouge pour se diriger vers Le Caire. L'appareil s'élève dans une nuit d'un noir d'encre. En absence de lune, les passagers ne voient quasiment rien par les hublots. Au poste de pilotage, le virage à l'aplomb de la mer Rouge ne se passe pas comme prévu. Et le commandant n'aime pas la façon dont son appareil se comporte. «L'avion tourne à droite c'est incompréhensible», dit-il. Au lieu de tourner à gauche dans la direction du Caire, l'avion vire dans la direction opposée. Le commandant tente de remettre l'appareil sur le bon cap mais la situation empire. Se sachant en difficulté le commandant ordonne à son OPL de brancher le pilote automatique, mais il ne fonctionne pas. «Pas de pilote automatique», réplique ce dernier. Quelques minutes après, le vol 604 est presque complètement couché sur le côté. «L'avion a un problème», entend-on du côté des passagers. Au même moment, l'appareil prend de la vitesse et pique dans la mer Rouge... (A suivre...)