SOS - L'association des parents d'infirmes moteurs d'origine cérébrale (IMC) de la wilaya de Sétif lance un appel aux employeurs potentiels pour aménager un poste de travail adapté aux jeunes handicapés. «Je lance un vif appel aux employeurs, publics ou privés, en informatique, jardinage, couture, coiffure, gardiennage, accueil... ou toute autre spécialité pour accueillir ces jeunes en tant qu'apprentis dans leurs établissements», nous a indiqué, hier, le médecin et directeur du centre de jour de cette association, Maurice Moreaux, joint par téléphone. «Pour ces jeunes sans niveau scolaire, la Direction de l'enseignement professionnel et des centres de CFA est prête à signer des contrats d'apprentissage de (6 à 24 mois) avec des employeurs. Les stages pratiques se déroulent quatre jours par semaine (payés par l'Anem) et les cours théoriques au CFA, 1 jour par semaine. Mais c'est à l'apprenti de trouver son employeur», lit-on dans un communiqué envoyé par cette association à notre rédaction. «Notre but majeur est de trouver des employeurs qui acceptent d'accueillir ces jeunes handicapés pour un stage pratique de 4 jours par semaine», nous explique M. Moreaux. Et de poursuivre : «Nous cherchons une possibilité d'accès à un travail adapté pour réinsérer le maximum de jeunes en difficulté physique de Sétif». Cela dépend des cas de personnes handicapées, a-t-il ajouté. «Ce sont des jeunes qui n'ont pas réussi à poursuivre leur scolarité mais ils sont très intelligents et ils peuvent facilement apprendre un métier et de la sorte s'intégrer dans le monde du travail», nous dit M. Moreaux. L'association a recensé environ 1 000 dossiers dont 800 issus de la wilaya de Sétif et le reste concerne les autres wilayas telles que M' Sila, Béjaïa, Bouira. «Nous avons 150 jeunes adolescents en âge d'apprentissage», a affirmé notre interlocuteur. L'association a pu caser pour le moment 7 jeunes handicapés comme apprentis dans des unités à Sonelgaz, un en tant que standardiste à l'hôpital de Sétif et deux autres aveugles. Interrogé sur la prise en charge médicale et psychologique de cette catégorie de personnes, M. Moreaux nous dit : «Nous arrivons à prendre en charge assez efficacement les problèmes de prévention et de suivi médical grâce à une bonne collaboration avec le CHU de Sétif et la Direction de la santé et l'hôpital de réadaptation fonctionnelle de Ras El-Ma». De même les problèmes de scolarisation des enfants IMC sans handicap moteur, sont réglés grâce à un partenariat avec la Direction de l'éducation et avec Handicap International-Alger (projet «Ecole pour tous» mené par Mohamed Kentache, vice-président). «Cela nous permet d'aider chacun à développer au maximum ses capacités physiques et intellectuelles et à acquérir la meilleure autonomie possible pour lui. Reste à aider chaque jeune handicapé(e) moteur à entrer dans la vie professionnelle pour compléter l'intégration sociale à laquelle il a droit», conclut notre interlocuteur.